mardi 14 septembre 2010

On analyse des textes en analyse de textes

Des livres, des livres et des livres, ça résume en gros ma vie ces temps-ci. J'ai toujours aimé lire et j'aime toujours ça d'ailleurs, simplement c'est un rythme à prendre, si je fait le compte, j'en ai au-dessus de 20 à lire dans la session ce qui commence à faire beaucoup de pages si on le voit ainsi, et encore plus de mots. J'ai honte d'avouer que je lis les fables de Lafontaine et il m'arrive de ne pas les comprendre, les morales m'échappent.

Hier, j'ai eu le cours d'Analyse de textes. Disons que la prof n'est pas des moins brusques. D'abord, parce qu'on a pas de temps à perdre, elle a besoin maintenant de volontaire pour faire un exposé la semaine prochaine.
-Mais madame, en quoi consiste cet exposé exactement?
-Analyser un texte! Le cours s'appelle analyse de textes!
Mon Dieu, c'est si clair, ça dit tout. Elle a l'air bien gentille quoi qu'un peu stressée, mais niveau clarté, c'est pas encore. Bien sûr une checklist ne serait probablement pas de circonstance mais si au moins elle pouvait clarifier un minimum ses attentes, pour un premier cours, ce serait déjà moins inquiétant. Bon finalement c'est 15 minutes, on décortique un extrait de 30 lignes, c'est pas si méchant. On a tous choisi notre sujet, moi, j'ai pris Baudelaire et ses Fleurs du Mal. C'est le seul que je connaissait déjà pour l'avoir à moitié entrepris. Après coup, je ne suis plus si sûr que ce soit sain d'esprit d'avoir choisi un recueil de poésie aussi...sombres disons. C'est très beau mais si ça s'intitule Les Fleurs du Mal, et non Les Fleurs de l'Amour, c'est qu'il y a une raison. Je le répète, c'est magnifique toutefois.

L'HOMME ET LA MER

Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasse des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes,
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables.

Ça ressemble à ça, c'est un de ceux qui me touchent le plus mais je ne l'ai lu qu'à moitié et je le recommence. Au moins c'est du beau à défaut d'être du bonbon.

J'ai l'impression d'avoir pas grand chose à dire parce que ma vie, je l'admet, ne déborde pas d'action en ce moment d'autant plus que je me garde quand même, en Paris Hilton que je ne suis pas, une marge d'intimité.

1 commentaire:

  1. Tu crois peut-être ne pas avoir grand chose à dire mais, moi, j'ai beaucoup à découvrir et un poème, c'est un bon début :)

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