jeudi 9 septembre 2010

Balzac

Une semaine de trois cours: ça commence à avoir un brin plus d'allure mon affaire. Mardi matin, le premier: introduction aux études littéraires. On se dit, un cours d'introduction, c'est facile, ça va de soi. Le prof nous dit que nous devons tous penser que le cours d'introduction, ça doit être le plus facile, mais qu'on a tort; c'est le plus difficile. Neuf livres à lire, qui semblent tous bien intéressants, et deux examens: un de 40%, l'autre de 60%...mettons que tu t'arrange pour ne pas te planter parce que les occasions de se rattraper ne pleuvent pas. Au début du cours, une fille que j'avais vu dans d'autres cours et croisé dans la salle de lavage des résidences est venu s'assoir à côté de moi, on a jasé, elle m'a présenté son amie, on a jasé, j'ai donc deux graines d'amitié qui commencent à germer. J'ai tout de suite été acheter mes livres dans la très chic Librairie-Bistro où le prof les avait commandé, une employée me les a tous trouvés, si simple, je paie et je m'en vais...oubliant la pochette jaune contenant mon plan de cours sur le comptoir, alors j'y retourne. Comment perdre quelque chose d'aussi jaune? Le soir, je vais porter un CV à la Boîte Noire, je le met dans ma pochette jaune...et je l'oublie là-bas. Décidément, c'est mal barré pour cette pochette... Ah, et j'ai commencé à lire Balzac!

Mercredi: création littéraire. La prof est venue cette fois, et elle ne savait pas que c'était supposé être le deuxième cours et non le premier. C'est une petite dame plutôt âgée qui a un accent français prononcé et une voix ravagée par la cigarette, un peu comme Jeanne Moreau, ainsi qu'une odeur qui va avec sa voix. Par contre, elle est intéressante, bien qu'elle me terrorise légèrement, je ne saurais trop dire pourquoi. Peut-être parce qu'elle est sourde et qu'elle avait oublié son appareil alors à chaque fois que quelqu'un lui posait une question elle s'en approchait à une distance qui défie tout espace socialement confortable tout en demandant qu'il la lui crie à l'oreille. En soirée, la projection des Amours imaginaires à laquelle je me rend avec une de mes nouvelles amies de classe. Il y avait tellement de gens qu'on a eu toute la misère du monde à trouver une place où s'asseoir. On s'est finalement ramassés sur une roche, bon film mais derrière endolori. Ah, et j'ai lu Balzac.

Jeudi: Laboratoire de scénarisation. Un cours franchement intéressant, on a appris ce qu'était une histoire. Il n'y a aucun sarcasme dans ce que je disais, ce fut extrêmement intéressant; des notions pourtant si simples qu'on avait jusqu'à ce jour omis de nous enseigner. Une histoire, très basiquement, ça raconte comment un personnage comble un besoin entravé par un conflit, et ça doit construire un sens. Fuck les situations initiales, les événements déclencheurs et tout le tralala de péripéties, ce qu'on a appris est tellement plus simple et efficace. Il me faut donc encore désapprendre ce que le Cégep ne m'avait pas encore fait désapprendre, le français, au primaire et au secondaire, c'est fou fou fou! J'ai aussi lu Balzac ce jour-là.

Vendredi, pas de cours, journée relaxe, lire Balzac, remplir un formulaire de demande d'emploi chez Renaud Bray, aller à la bibliothèque arranger mon courriel externe qui envoie directement mes messages dans une boîte de réception qui ne fonctionne pas, si pratique.

1 commentaire:

  1. Quelle semaine passionnante! J'imagine ta p'tite dame française comme le personnage d'Harry Potter, tu sais celle qui a de grosses lunettes?

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