vendredi 8 octobre 2010

Passage oblige du déménagé

J'ai plus que négligé mon blog ces derniers temps, la raison en est fort simple, c'est pas parce que j'avais pas le temps, c'est parce que ça me tentais pas, j'avais rien à conter, je me trouvais plate et ma vie inintéressante, et elle l'est toujours d'ailleurs, donc je vous avertie d'avance, cet article n'est pas drôle parce qu'à soir j'suis pas dans le mood d'être drôle et le titre du blog prends tout son sens.

Pourtant, j'ai eu une super belle journée, commençons par quelque chose de plaisant, personne a le goût de lire une série de complaintes intensives, tout n'est pas noir quand même. Donc j'ai passé une belle journée, avec ma maman et ma grand-maman qui sont venus me voir. Le soleil était pas de la partie mais bon, tant pis pour lui, moi j'ai eu du plaisir.

Par contre, arriver chez nous et me rendre compte que c'est vendredi soir et que je vais encore rester enfermé chez nous, et je me répète le encore pour bien mettre l'emphase, non pas parce je dois bosser mais parce que j'ai rien d'autre à faire j'me dit «Oulala, mon gars, t'es pas un homme des plus populaires en ce moment!»...ce fait que ça fait un petit pincement, d'autant plus que demain sera pas mieux, mais bon, c'est un passage oblige du déménagé qui vient après l'enchantement du nouveau j'imagine, j'en mourrai certainement pas.

Déjà, je passerai pas la soirée à lire les Illusions perdues de Balzac, je l'ai fini! Ça, c'est une maudite bonne nouvelle, c'est con mais ça améliore quand même considérablement ma qualité de vie. Tout comme le café à la vanille française, petit plaisir matinal que j'ai découvert récemment. Ça me permet de survivre à Introduction aux études littéraires chaque mardi matin, ce qui est bien parce que déjà d'avance, c'est quelque chose ce cours. J'avoue, j'ai pas choisi le breuvage caféiné le plus virile qui se fasse, mais comme dirait l'autre...on s'en calice (c'est l'autre qui dirait ça, parce que moi, je m'exprime dans un langage beaucoup plus civilisé).

Bon, en gros, c'est ça qui se passe de ces temps-ci, c'est pas si pire en fin de compte, ma gang me manque, autant chaque individu qui est mon ami dans la ville de Lévis (et Québec) que le fait d'être en gang, parce qu'ici j'ai des amis mais...si j'pouvais sortir la fin de semaine ce serait cool XD (ce symbole représente un personnage qui rit, pour ceux qui le savent pas, riez pas, je sais pertinemment qu'il y en a).

P.S. Être déprimé ça arrive à tout le monde, je suis loin loin loin loin loin d'être en détresse, ceci s'adresse à tous les petits Jo-Panique de ce monde.

vendredi 17 septembre 2010

Panique téléphonique

Hier, en sortant du Lab de scénarisation, une amie m'invite à aller mater un film chez elle alors comme les films, j'aime bien, alors je dis oui. On se dit qu'on se rejase sur Facebook alors je m'en vais chez nous et je me connecte. Elle me donne son adresse et me dit de l'appeler une fois rendu devant parce qu'elle habite dans un demi-sous-sol et tout et tout et l'accès est pas si évident à trouver donc bref elle me donne aussi son numéro et premier réflexe je m'apprête à le rentrer dans mon cell. Je sort le divin objet de ma poche, l'écran est noir, comme d'habitude, pour sauver la batterie, alors je décale le top, truc plus rapide que d'appuyer sur les 2 boutons pour le déverrouiller...mais ça ne fonctionne pas, l'écran est toujours noir. Je panique, forcément, t'sais on s'habitue aux textos et à être rejoignable genre...partout tout le temps. Donc je panique, j'essaie de le brancher en sachant très bien que je l'avais fait la veille: ça me dit batterie pleine. Je me dit que je vais enlever la batterie et le remettre mais je sais pas trop comment m'y prendre, je gosse un peu, c'est pas vargeux. Je fouille dans mes trucs pour trouver le manuel, je capote, je capote...et j'allume. J'appuie longuement sur le bouton pour l'allumer et l'éteindre, you know, et il s'allume...
C'est si stupide mais je peux dire à ma défense que je ne l'ai pas éteint volontairement, et que d'ailleurs jamais je ne l'avais éteint.

mardi 14 septembre 2010

On analyse des textes en analyse de textes

Des livres, des livres et des livres, ça résume en gros ma vie ces temps-ci. J'ai toujours aimé lire et j'aime toujours ça d'ailleurs, simplement c'est un rythme à prendre, si je fait le compte, j'en ai au-dessus de 20 à lire dans la session ce qui commence à faire beaucoup de pages si on le voit ainsi, et encore plus de mots. J'ai honte d'avouer que je lis les fables de Lafontaine et il m'arrive de ne pas les comprendre, les morales m'échappent.

Hier, j'ai eu le cours d'Analyse de textes. Disons que la prof n'est pas des moins brusques. D'abord, parce qu'on a pas de temps à perdre, elle a besoin maintenant de volontaire pour faire un exposé la semaine prochaine.
-Mais madame, en quoi consiste cet exposé exactement?
-Analyser un texte! Le cours s'appelle analyse de textes!
Mon Dieu, c'est si clair, ça dit tout. Elle a l'air bien gentille quoi qu'un peu stressée, mais niveau clarté, c'est pas encore. Bien sûr une checklist ne serait probablement pas de circonstance mais si au moins elle pouvait clarifier un minimum ses attentes, pour un premier cours, ce serait déjà moins inquiétant. Bon finalement c'est 15 minutes, on décortique un extrait de 30 lignes, c'est pas si méchant. On a tous choisi notre sujet, moi, j'ai pris Baudelaire et ses Fleurs du Mal. C'est le seul que je connaissait déjà pour l'avoir à moitié entrepris. Après coup, je ne suis plus si sûr que ce soit sain d'esprit d'avoir choisi un recueil de poésie aussi...sombres disons. C'est très beau mais si ça s'intitule Les Fleurs du Mal, et non Les Fleurs de l'Amour, c'est qu'il y a une raison. Je le répète, c'est magnifique toutefois.

L'HOMME ET LA MER

Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasse des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes,
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables.

Ça ressemble à ça, c'est un de ceux qui me touchent le plus mais je ne l'ai lu qu'à moitié et je le recommence. Au moins c'est du beau à défaut d'être du bonbon.

J'ai l'impression d'avoir pas grand chose à dire parce que ma vie, je l'admet, ne déborde pas d'action en ce moment d'autant plus que je me garde quand même, en Paris Hilton que je ne suis pas, une marge d'intimité.

jeudi 9 septembre 2010

Balzac

Une semaine de trois cours: ça commence à avoir un brin plus d'allure mon affaire. Mardi matin, le premier: introduction aux études littéraires. On se dit, un cours d'introduction, c'est facile, ça va de soi. Le prof nous dit que nous devons tous penser que le cours d'introduction, ça doit être le plus facile, mais qu'on a tort; c'est le plus difficile. Neuf livres à lire, qui semblent tous bien intéressants, et deux examens: un de 40%, l'autre de 60%...mettons que tu t'arrange pour ne pas te planter parce que les occasions de se rattraper ne pleuvent pas. Au début du cours, une fille que j'avais vu dans d'autres cours et croisé dans la salle de lavage des résidences est venu s'assoir à côté de moi, on a jasé, elle m'a présenté son amie, on a jasé, j'ai donc deux graines d'amitié qui commencent à germer. J'ai tout de suite été acheter mes livres dans la très chic Librairie-Bistro où le prof les avait commandé, une employée me les a tous trouvés, si simple, je paie et je m'en vais...oubliant la pochette jaune contenant mon plan de cours sur le comptoir, alors j'y retourne. Comment perdre quelque chose d'aussi jaune? Le soir, je vais porter un CV à la Boîte Noire, je le met dans ma pochette jaune...et je l'oublie là-bas. Décidément, c'est mal barré pour cette pochette... Ah, et j'ai commencé à lire Balzac!

Mercredi: création littéraire. La prof est venue cette fois, et elle ne savait pas que c'était supposé être le deuxième cours et non le premier. C'est une petite dame plutôt âgée qui a un accent français prononcé et une voix ravagée par la cigarette, un peu comme Jeanne Moreau, ainsi qu'une odeur qui va avec sa voix. Par contre, elle est intéressante, bien qu'elle me terrorise légèrement, je ne saurais trop dire pourquoi. Peut-être parce qu'elle est sourde et qu'elle avait oublié son appareil alors à chaque fois que quelqu'un lui posait une question elle s'en approchait à une distance qui défie tout espace socialement confortable tout en demandant qu'il la lui crie à l'oreille. En soirée, la projection des Amours imaginaires à laquelle je me rend avec une de mes nouvelles amies de classe. Il y avait tellement de gens qu'on a eu toute la misère du monde à trouver une place où s'asseoir. On s'est finalement ramassés sur une roche, bon film mais derrière endolori. Ah, et j'ai lu Balzac.

Jeudi: Laboratoire de scénarisation. Un cours franchement intéressant, on a appris ce qu'était une histoire. Il n'y a aucun sarcasme dans ce que je disais, ce fut extrêmement intéressant; des notions pourtant si simples qu'on avait jusqu'à ce jour omis de nous enseigner. Une histoire, très basiquement, ça raconte comment un personnage comble un besoin entravé par un conflit, et ça doit construire un sens. Fuck les situations initiales, les événements déclencheurs et tout le tralala de péripéties, ce qu'on a appris est tellement plus simple et efficace. Il me faut donc encore désapprendre ce que le Cégep ne m'avait pas encore fait désapprendre, le français, au primaire et au secondaire, c'est fou fou fou! J'ai aussi lu Balzac ce jour-là.

Vendredi, pas de cours, journée relaxe, lire Balzac, remplir un formulaire de demande d'emploi chez Renaud Bray, aller à la bibliothèque arranger mon courriel externe qui envoie directement mes messages dans une boîte de réception qui ne fonctionne pas, si pratique.

mardi 7 septembre 2010

Fête du travail entre lévis-lauzonnais



Dimanche soir, en repartant de Lévis à Montréal, on ramasse deux de mes amis: Gabrielle et Charles...une fête du travail plutôt cool s'annonce. 2h30 de route à bavasser de tout et rien, tant que ça se prête au sarcasme...

On arrive, on débarque mon «stock», je fais mes salutations et papa et maman qui retournent à Lévis et voilà la soirée qui s'étend devant nous. On vient de se taper 2h30 de voiture, ma chambre n'est pas beaucoup plus grande qu'un habitacle, alors on va prendre l'air. Étape numéro un: aller louer un film à la Boîte Noire. On arrête notre choix sur Bande à part, le film de Godard dans lequel les personnages courent à travers le Louvre, parce que c'est tellement trop cool. Ce qui serait encore mieux serait de se trouver de l'alcool pour apprécier encore plus le film, il faut le faire avant 23h, alors on se dépêche. Je me rappelle avoir vu une SAQ sur Mont-Royal où on se trouve, alors on continue la rue, et plus on continue moins je suis certain de ne pas avoir imaginé cette SAQ, mais non, on finit par tomber dessus. Léger problème: ça fermait à 22h, alors ça nous prends un plan B: Vodka d'épicerie. Mauvais plan, on se tape la bouteille au complet assez rapidement, question de se donner une chance, mais c'est raté, même pas feeling. Au moins, on est fatigués, alors ça fait la job. On n'arrive pas à écouter Bande à part, parce que la nouvelle vague française a beau être top trendy, quand on n'es pas dans le mood, c'est barbant à souhait, alors on fait autre chose: pourquoi pas délirer sur Photo Booth avec mon Mac? Résultat: des photos un brin cinglées et des vidéos contenant malheureusement pour la plupart des propos que j'aimerais mieux tenir loin de mon blog, les gens peuvent être si susceptibles parfois. On finit par se coucher grâce à une organisation spatiale ingénieuse qui permet à tout le monde d'être passablement confo.

On se réveille le lendemain midi; direction centre-ville. On prend le métro, on arrive et le wagon est sur le point de partir. On décide qu'on est pas pressés alors on attend le prochain, sauf Charles qui lui se dit qu'il a le temps de l'attraper en courant. En effet, il a eu le temps, mais comme Gab et moi on n'a pas couru, la porte s'est fermée et le métro est parti. Pratique quand on n'a pas préalablement décidé où on se rendait. Ce qui est encore plus pratique, c'est que cellulaire et métro forment un cocktail totalement inefficace. On se dit qu'il va peut-être revenir, mais comme le wagon qui revient passe trop tôt pour qu'il aie eu le temps de le prendre, on se dit qu'il va peut-être prendre le prochain, alors on laisse aussi passer un wagon, l'autre arrive, pas de Charles. Il doit nous attendre là-bas, on prends le prochain wagon, et tout est bien qui finit bien. Heureusement, on était prêts à toutes éventualités. Gab nous avait partagé en se réveillant qu'elle avait fait un rêve prémonitoire dans lequel on vivait une situation, seulement elle ne se rappelait pas suffisamment de son rêve pour pouvoir dire de quelle situation il s'agissait.

On finit par sortir à Berri-UQÀM, une valeur sûre, et on se met en quête d'un resto dans lequel on peut manger tout en étant allergique aux arachides. Résultat: McDo. On aura beau dire ce qu'on voudra, c'est bon du McDo. Une fois ressorti, on essaie de trouver la friperie où j'étais allé l'autre fois. Je me trompe de côté; on se ramasse dans le quartier chinois. Intermède asiatique, parce qu'avec tous ces chats qui hochent la patte ça vaut la peine, puis on revire de bord et on finit par tomber sur la friperie que vous connaissez déjà si vous êtes un lecteur fidèle.

On ressort et on continue notre chemin sur St-Laurent jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien d'intéressant puis on retourne sur nos pas et on reprend le métro: direction la science-fict
ive station Beaudry où se trouve le long long tapis roulant duquel on se retourne en ayant, comme Charles le fait remarquer, l'impression de se trouver dans le futur. On n'arrête pas le progrès. Ce qui est encore plus, c'est qu'on arrive dans le Village, là où tout est version queer, et je me dois de leur montrer la vitrine de cet opticien qui a tellement compris ce qui est accrocheur dans la vie. Ça s'est mérité une séance photo des plus kitsch (copyright Gabrielle Demers Photographe Photographie)

Après ça, détail important, localiser la gare d'autobus si mes amis veulent être à leurs cours mardi matin, tant qu'à faire, acheter les billets et après ça, avoir faim et l'envie d'une pizza. Ça tombe bien, à Montréal, c'est assez facile à trouver. Notre premier plan: retourner sur St-Laurent où on a vu le fabuleux Pizza Madona, là où il y a des écrans partout sur lesquels on peut voir les clips de Madonna et où on peut commander le trio Like a Virgin, en tous cas c'est ce qu'on devine. C'est trop loin pour le temps qu'on a. Il y a aussi le Double Pizza que Gab connaît bien, et comme elle nous l'expliquait, là-bas, peu importe ce que vous commandez, ils vous le servent en double, sauf que c'était aussi trop loin. Je me souvenais que tout près de chez moi il y avait la Pizzédélic, là où la pizza est hallucinogène. On s'y rend...et c'est fermé. On marche un peu, constatant qu'on est dans la merde, à moins de courir jusqu'au Mixes qui se trouve beaucoup plus loin et est beaucoup moins amusant, avant de réaliser qu'on se trouve juste en face d'un Show Pizza. La vie est belle pareil, on a notre pizza, mais pour le show, c'est pas gagné.

C'est ainsi que la journée s'achève, on récupèrent leurs trucs dans ma chambre et je vais les reconduire à a gare d'autobus. Les beaux moments passent si vite.

Intermède lévisien

Même pas deux semaines que je suis ici et déjà, les gens me manquent. Il faut dire que bâtir de nouvelles amitiés est un long processus et qu'en attendant, je suis seul la plupart du temps. La solitude me sied plutôt bien, mais j'ai tout de même décidé de prendre une pause. C'est ainsi que grâce à Allostop et au charmant (bien qu'un peu perdu) automobiliste avec qui je suis embarqué, je suis arrivé à Lévis vendredi après-midi.

Déjà avant de partir, j'avais un plan en tête: cette fin de semaine, à Québec, c'était la fête arc-en-ciel. Je ne pouvais tout simplement pas me permettre de rater un événement aussi coloré et qui n'arrive qu'une fois dans l'année. C'est ainsi qu'avec mon amie Coco, on se donne rendez-vous vendredi 9h30 à Place d'Youville, puis direction le Drague ou toute l'action se déroule. J'étais un peu déçu de ne pas voir de ballons multicolores dans la rue comme l'année passée mais bon, l'achalandage y était; c'est le principal. Seul hic, tout prend place dans une rue qui se donne des airs de ruelle et avec tous ces gens, circuler n'est pas tâche facile. D'autant plus qu'un spectacle extérieur s'y tient au moment-même et qu'un troupeau de diversités s'agglutine autour autour d'une drag queen qui se prend pour Lady Gaga, événement pourtant banal pour l'endroit. Nous, on traverse la foule et on va plutôt s'assoir sur la terrasse, jaser un peu; on s'est pas vus depuis deux semaines, deux semaines bien chargées. Parle parle jase jase, sauvons l'intimité des protagonistes en précisant simplement qu'un hic survient: avortement de la soirée, Coco doit repartir. C'est pas si grave, on s'est vu, c'est le principal, alors je vais la reconduire à son autobus, on se dit bebye et à la prochaine. Dans quelques minutes, le spectacle de Mado Lamotte commence. Au départ, j'étais pas parti de Montréal pour venir voir Mado Lamotte à Québec, mais la soirée était jeune et ça semblait un bon compromis. De toute façon, l'entrée est déjà payée. J'y retourne et le destin me sourit; je croise deux amis dans l'entrée.
-Qu'est-ce que tu fais tout seul?
-blablabla explications blablabla
Eux, ils fêtent une amie que moi je connais à peine, mais bon, elle est sociale et sympathique et bref, je suis gentiment invité à rejoindre la bande. Ma soirée tombée à l'eau se voit ainsi repêchée. Comble de la chance, je tombe sur une bande qui aime ce que j'aime: danser, rire, bitcher...ce fut une soirée agréable.

Le lendemain: opération matériel scolaire avec ma maman, comme le veut la tradition. Inutile de s'attarder sur le sujet, c'est là une tâche bien assez longue à vivre sans s'étendre à la raconter, et maintenant, j'ai tout ce que ça me prends pour être en business. En soirée, souper familial avec mes grand-parents, d'un tout autre ordre que la précédente mais tout aussi bien, qui se termine par une autre tradition une fois tout le monde repartit: visionner un DVD loué. Chloé d'Atom Egoyan, un bon film.

Le dimanche, déjà, je me prépare à partir. J'ai d'abord un truc à régler: photo de passeport (voyage à New York en perspective; je vous reviendrai là-dessus). J'arrive pour faire prendre la photo:
-Pas le droit de bijoux, dit-elle en désignant mes piercings
-Ça tombe bien, c'est si facile à enlever et à remettre à volonté un labret, dis-je dans ma tête avant de lui signifier que c'est plus ou moins de l'ordre du possible.
Elle a pris la photo pareil, alors on verra ce que ça fera. J'avoue qu'avec une petite bille argent de la taille d'une tête d'épingle sous la lèvre, je suis méconnaissable. L'après-midi s'annonce longue puisqu'il fait mauvais et qu'on est dimanche, alors on loue un autre film. J'avais envie d'un truc qui me ferait sans avoir à réfléchir, alors on a pris Joyeuses funérailles, très mauvais choix, les gags y ont la particularité de ne pas être drôles pour la plupart.

Le soir, je repars en voiture avec mes parents et deux autres passagers, mais ça, c'est de l'ordre de l'article suivant.

jeudi 2 septembre 2010

C'est parti pour la gloire

Bon, là, c'est commencé pour vrai.

Tout d'abord, ici prends fin ma fabuleuse quête remplie d'obstacles et d'embuches: j'ai eu ma carte Opus ce matin. Comme je me l'étais promis, à 8h45 ce matin, j'étais sur place, j'ai même pas eu à faire la file pour avoir mon étampe de l'université, j'ai monté jusqu'au 6e en ascenseur, j'ai fait une mini-file, puis ils nus ont fait entrer dans un auditorium, file assise messieurs dame, bouteille d'eau gracieusement offerte (faut dire qu'il faisait chaud), et puis, pas si longtemps après, c'est mon tour. En fin de compte, tout s'est bien passé. Le seul hic, c'est qu'ils prenaient la photo pour la carte avec une web cam, sans un éclairage très avantageux, et moi, avec mes grosses arcades sourcilières proéminentes, quand l'éclairage est pas avantageux, ça me fait de gros ombrages et bref sur la photo, j'ai des airs de famille avec la créature de Frankenstein. En parlant de ça, on va régler une chose au plus vite: Frankenstein, c'est le nom du scientifique et non du monstre. Tout ça pour dire que j'ai une carte, certes la photo est monstrueuse, mais comme c'est une carte magnétique la honte est considérablement moindre qu'avec les cartes Trans-Sud qui te forcent à montrer ta tronche de merde au chauffeur à chaque fois que t'entres dans un bus.

J'ai aussi eu mon premier cours, enfin: laboratoire de scénarisation, et j'ai miraculeusement repéré dès mon entrée dans le pavillon des escaliers qui montaient jusqu'au 4e étage, pas loin de mon cours (ils ont dû les bâtir durant la nuit). La prof s'est pointée (quelle belle attention), et mon Dieu, j'ai trouvée qu'elle ressemblait à une dentiste ou quelque chose du genre mais pas vraiment à une prof de cinéma. Comme dirait Yoda, aux apparence, jamais se fier il ne faut; elle sait de quoi elle parle. Enfin, on va m'en apprendre plus sur le 7e art que «le cinéma se divise en 3» (ceux qui ont fait le programme de cinéma à Lévis-Lauzon comprennent de quoi je parle, pour les autres, c'est pas grave). On a eu le plan de cours: ça me semble intéressant mais peut-être un peu facile, quoique je garde en tête la citation de Yoda. Pour aujourd'hui, comme les trois quarts de la classe n'ont pas la moindre familiarité avec l'écriture scénaristique, ce fut du déjà vu, mais l'apprentissage nouveau s'en vient, je le sens.

En soirée, j'ai profité un peu de ma carte Opus. Mon plan c'était d'aller voir Blue Velvet de David Lynch (Quel homme!) à la Place des arts mais avec l'orage qu'il y avait dans l'air, je m'en suis tenu à une petite promenade interrompue prématurément par des brins de pluie qui s'étaient donné rendez-vous sur la tête des passants. Finalement, hier soir, j'ai opté pour Pelle (ça se prononce Pellé...décidément on en apprend à tous les jours), et je suis un spectateur satisfait. Très beau film, mais peut-être un peu long, quand on pense que le film est pour finir et que finalement, il y a encore une autre scène qui amène encore d'autres éléments à l'intrigue, que ça arrive à plusieurs reprises si bien qu'on se demande si on finira par s'en sortir avant le matin, c'est un peu tannant, mais en gros, très bon film. Et en plus, ce que j'ignorais, c'est que Bille August, le réalisateur, est président du jury du Festival des films du monde et il était là en personne pour dire quelques mots sur son film. Bon, c'est pas un de mes réalisateurs fétiches, en fait j'avais même jamais rien vu de lui, mais il a tout de même une Palme d'or au-dessus de sa cheminée: ça impose le respect.

Demain, je serai à Lévis. Je sais, déjà, mais les fins de semaines de quatre jours ne pleuvent pas et comme je n'ai pas encore d'emploi, j'en profite.

mercredi 1 septembre 2010

Homme au bord de la crise de nerf

Quelle formidable rentrée scolaire! J'avais mon tout premier cours à 13h00 aujourd'hui. Je m'y suis rendu pas mal en avance, question d'être sûr de trouver le local, mais en fin de compte le pavillon n'était pas aussi labyrinthique que ce à quoi je m'attendais, donc je me suis repéré assez vite. Je me suis assis et j'ai attendu, puis d'autres gens sont arrivés, puis la porte s'est ouverte. Vous avez surement déjà vu, dans un film américain, ces majestueux amphithéâtres qui nous viennent en tête en entendant le mot «université». Eh bien, mon local était pile ça, mais complètement à l'inverse. Ça me rappelait ma classe de première année; un placard à balais où s'entassent des minis-bureaux avec la chaise poignée après dans laquelle forcément à presque six pieds, t'as de la misère à t'assoir. J'ai finalement réussis. 45 minutes après le début du cours, un jeune homme tout en sueur se pointe: il s'était trompé de pavillon. Il s'assoit en diagonale de mon bureau et se retourne:
-La prof est repartie?
-Non, elle ne s'est pas encore pointée.
Ah oui, j'avais oublié ce détail-là, la prof était en retard, tellement en retard que si elle est venue, le cours devait être terminé. Deux filles qui s'étaient impatientées avant tout le monde reviennent dans la classe: «On est allé voir en bas, ils savent pas la prof est rendue où...congé pour l'après-midi!» Un congé le premier jour de cours, c'est un peu de l'abus.

Au moins, je sais à quoi occuper mon temps: partir en quête de ma carte Opus qui me permettra d'accéder au métro et d'être un peu plus montréalais. Vous aimez ça, vous, ciné-cadeaux, dans le temps des fêtes? Vous avez vu Les 12 travaux d'Astérix? Ceux qui l'ont vu vont tout de suite savoir à quelle scène je fais référence: celle de la maison qui rend fou. Obtenir une carte Opus, c'est un peu le même principe. Ça prends une preuve d'âge: facile. Ça prend un formulaire, je l'ai, mais je dois faire une file de 2 heures pour le faire estampiller. De toutes façons, avant ça, ça me prends une preuve de résidence à Montréal, et ça je l'ai pas. Je voulais me présenter à l'accueil du bloc pour voir ce qu'ils pouvaient faire, mais le bail commence aujourd'hui, plein de gens qui emménage, méga-file encore une fois et moi j'ai un cours dans l'après-midi, ou du moins j'étais sensé en avoir un.

En revenant de mon non-cours, je retourne donc à la résidence, plus personne en file à l'accueil, alors je demande. Eux, ils peuvent rien faire, mais il m'envoient au registrariat pour en obtenir une. Au moins, je suis sur la bonne voie. J'arrive là-bas, grande salle d'attente, prenez un numéro, je dis je suis venu pour quoi, la madame m'en donne un, ils appellent le D-145, je regarde mon ticket: D-173. Je suis ici pour un bon moment.

Certains passages du paragraphe suivant démontrent un certain niveau de vulgarité. Les passages en violet sont donc à lire à vos risques et périls.
Je finis par être accueillis par une très peu gente dame (qu'on pourrait aussi qualifier de vieille crisse), si on considère que fouiller dans ses papiers en ignorant la personne qui arrive en face de vous est une forme d'accueil, elle finit par prendre ma carte étudiante du bout des doigts et d'entrer sur mon dossier. «Tu viens de Lévis.» Le mépris dans sa voix quand elle prononce le mot «Lévis», comme en voulant dire «Mais qu'est-ce que tu fais ici, toi qui viens de Lévis, à demander une preuve de résidence à Montréal. Retourne-y donc à Lévis et fous-moi la paix.» (C'est parce qu'à l'origine, toi comme moi, on vient d'un vagin, ce fait que prends ton trou vieille plotte.) Ayant travaillé dans un restaurant de petit vieux pendant plus d'un an, j'ai l'habitude d'être confronté à de brusques personnages qui vous traitent comme une grosse merde sale, alors j'ai su garder mon sang froid en l'injuriant dans ma tête. Elle a finalement fait imprimer mon papier, profitant du temps qu'elle avait avant que ça sorte pour rassembler quelques formulaires et les attacher avec une pince non sans les échapper tous sur son bureau et sacrer allègrement devant moi sans gène aucune. Finalement, la vieille chienne me garroche, c'est le mot juste, mon papier, et je suis bien content pour elle qu'il y ait une vitre devant son visage.

Au moins, j'ai ma preuve de résidence, demain matin la STM arrive à 9h00 pour faire des cartes et moi je me pointe à 8h30 pour faire estampiller mon formulaire avant. Faut pas non plus que j'oublie d'emmener le montant juste pour payer la carte parce qu'eux, le change, ils connaissent pas. Bref, kafkaïenne aventure que l'obtention de cette carte.

Le plus drôle de l'histoire, le seul bout que je trouve drôle en fait, et mon rire est jaune, c'est que la STM n'accepte pas le bail comme preuve de résidence parce que c'est pas assez officiel, mais la petite madame au comptoir (la calice), elle me demande mon adresse, mon code postal, tous ça sans rien vérifier si bien que j'aurais facilement pu habiter aux îles Mouk-Mouk, donner l'adresse de quelqu'un d'autre, et elle n'y aurait vu que du feu. Décidément, la bureaucratie fait des miracles dans cette société.

J'ai la papier en main, normalement il resterait une heure à mon cours, alors je retourne voir, au cas où. La classe est vide, c'est une bonne nouvelle; je n'ai rien manqué. Je décide alors d'aller repérer tout de suite l'emplacement de mon cours de demain, dans le pavillon 3200 Jean-Brillant que je n'ai pas encore repéré. J'ai dit pavillon, il faut comprendre labyrinthe. De peine et de misère, j'ai fini par tomber sur le local, mais ça sera malheureusement à recommencer demain, impossible de me rappeler par où je suis passé. D'ailleurs, je n'ai même pas réussi à ressortir par où j'étais entré...mystère.

Finalement, la journée fut beaucoup plus merdique que ce que j'avais envisagé. Pour me remonter le moral, je vais voir un film projeté en extérieur ce soir. J'ai le choix entre deux très joyeuses oeuvres: un documentaire sur les prostitués mâles à Montréal (sans blague, ça semble intéressant), ou un film danois des années 80 qui parle, selon le synopsis, d'un jeune de 9 ans qui «fait l'apprentissage du monde cruel des adultes en voyant son père s'affaiblir et subir la tyrannie d'un régisseur sadique.» Celui-là a gagné une Palme d'or, un Oscar et un Golden Globe, le choix semble facile mais j'ignore si je pourrai prendre au sérieux un film dont le personnage principal s'appelle Pelle. Les deux m'intéressent, alors je verrai sur place. Je risque fort d'opter pour Pelle, ce qui me permettrait d'être assis dans le gazon.

mardi 31 août 2010

Dernier jour de vacances


Fini la procrastination, aujourd'hui, j'ai fait ce que je dis que je ferai demain depuis le jour de mon arrivée, c'est-à-dire depuis une semaine: j'ai été chercher ma carte étudiante. Finalement, ça s'est fait vite et ce n'était pas le chiare épouvantable que j'avais imaginé. Il faut dire que j'ai un don pour envisager des chiares épouvantables. Sur la carte, j'ai une allure hideuse, comme quoi l'université ce n'est pas complètement différent du cégep et du secondaire.
Aujourd'hui, j'avais prévu ne rien faire de spécial, rester dans mon coin et localiser les pavillons où j'aurai mes cours, donc...je suis parti toute la journée me promener dans le centre-ville. Que voulez-vous, je ne m'en lasse pas encore. Comme il fait encore très chaud, j'ai eu la merveilleuse idée de porter des tongues (des gougounes), alors je me suis mérité de nouvelles ampoules, sur le dessus du pied cette fois, alors je suis vraiment en business. Prochaine étape: mes pieds deviendront deux énormes ampoules. Je dois avouer que mon escapade d'aujourd'hui ne me fournit pas bien des anecdotes à raconter, ce fut tranquille bien que crevant sous cette chaleur.

Je n'ai pas vu de grande vedette, mais j'ai vu mieux. En marchant sur St-Denis, je tombe sur un monsieur d'une cinquantaine d'années qui porte bien remontés sur le mollet une magnifique paire de bas à l'image de notre cher drapeau canadien qui m'a ma foi tant ému que je n'ai remarqué que beaucoup plus tard que l'homme portait aussi une jupe en jeans qui lui arrivait à la mi-cuisse avec une ceinture de cuir argent, que de bon goût ce moustachu! Je dirais que le pire, c'est que j'étais le seul que ce détail vestimentaire semblait perturber. Peut-être est-ce une personnalité locale. Ça me fait penser à la famille de quêteux que j'ai vu hier, que j'avais vu samedi et dont je ne vous avait pas parlé. Un homme, une femme et une adolescente dont on pourrait facilement croire que des extraterrestres se logent dans leurs enveloppes charnelles, qui chantent à tue-tête, sans trop avoir l'air d'avoir conscience de la vie autour, des chansons mélodramatiques à la Céline Dion, en face du Tommy Hilfiger. J'en rit un peu mais en fait c'est troublants, comme tous ces sans abris qu'on croise ici.

Demain, c'est le jour J, j'ai mon premier cours de création littéraire à 13h00 et j'ai bien hâte. J'espère seulement arriver à trouver le local à temps.

lundi 30 août 2010

Ben oui, Montréal!

Aujourd'hui, j'ai réalisé, ou plutôt constaté, que beaucoup plus de gens que ce que je croyais lisent mon blog ou du moins l'ont survolé. Ça me met un peu la pression, mais avant tout ça me rend très heureux de constater que même sans être en plein coeur de mon entourage intime, ce que j'écris vous intéresse. C'est nono, mais vous avez pas idée du plaisir que ça me fait.

Bon, passons au concret: Kossé qui s'est passé dernièrement? Hier, comme je l'avais prédit, ça a été plutôt calme. Disons simplement que le point culminant de ma journée fut d'aller rapporter mon film loué à la Boîte Noire. J'ai aussi clavardé avec des gens que j'aime, ce fut certes bien plaisant mais pas très palpitant à raconter.

Passons donc à aujourd'hui. Je me rend compte que je devrai redoubler l'ardeur que je met à rendre ces lignes rigolottes puisque je commence petit à petit à m'habituer à Montréal et je ne me perds plus. Je suis même capable de me rendre à quelque part en métro sans aller voir sur Google maps d'abord, et même que j'ai même plus besoin de regarder les cartes dans le métro pour savoir à quel quai me rendre, et même que je commence à savoir par où passer pour aller d'un quai à l'autre. Bref, ça va bien.

Ce matin, très très original: Ste-Catherine. Je suis allé faire un petit peu de magasinage, mais juste un petit peu. Tout d'abord, ça me prenait au moins un morceau du Urban Outfitters, c'est un must. Je me suis acheté une chemise rayée blanche et rouge, alors je ressemble à une grosse canne en bonbon, c'est si charmant. Là, je pourrais facilement faire une blague bien grasse en mettant en lien l'usage qu'on fait habituellement des cannes en bonbon avec une certaine pratique sexuelle, mais je vais m'abstenir parce que justement ce serait trop facile et ô combien déplacé.

Avant ça (je suis si chronologique dans ma tête, ça paraît que je suis sain d'esprit), j'étais passé par la Boîte Noire, désormais mon lieu de pèlerinage par excellence, pour voir si par hasard ils auraient le film Freaks, ce vieux film d'horreur des années 30 auquel fait référence The Dreamers, un film plus récent que j'ai bien aimé et que j'ai conseillé à tout le monde et que je vous conseille d'ailleurs (lien ICI) et blablabla et blablabla (quand je parle cinéma, je peux vraiment m'étendre) et que je veux écouter avec Gab, une bonne amie que j'aime beaucoup, qui a aussi aimé The Dreamers.

Mon escale suivante, là on est de retour au Urban Outfitters si vous suivez bien, fut le H&M, le fameux H&M si peu exotique que je connais de long en large pour avoir visité 1000 fois celui de Place Laurier (c'est si hip et si pas cher). J'entre là, et je me dit «Oh my god, il n'y a que du linge de femmes, j'ai l'air tata!» Et je vois qu'il y a un escalier roulant, les fringues masculines doivent se trouver en haut, je monte...«Oh my god, il n'y a que du linge de femmes, j'ai l'air vraiment tata, je suis entré dans un H&M juste pour femmes (ça doit bien exister), et je me suis même enfoncer dans le magasin». J'ai pas le choix, va falloir que je fasse semblant de chercher un cadeau pour une amie et de ne rien trouver. Là, je voit un autre escalier roulant! Le H&M a trois étages! N'est-ce pas de l'abus!?! Moi, en tous cas, ça m'impressionne. Au troisième, je suis sauvé, je trouve les vêtements pour homme, et je m'achète le kit du petit élève studieux: un pantalon brun en velours cordé et un t-shirt blanc rayé bleu poudre, une couleur docile.

Dernière escale: le HMV. Lui aussi a trois étages, et ça m'impressionne tout autant. Je m'aguiche la rétine dans les rayons DVD, qui sont d'ailleurs divisés par catégories, démontrant ainsi que Montréal est une ville beaucoup plus civilisée que Québec. Je tombe sur un film que je cherche depuis un bon bout, Last Days, le film de Gus Van Sant inspiré de la mort de Kurt Cobain, un cocktail prometteur que je visionnerai d'ici peu.

Le reste de la journée, je continue à marcher sur Ste-Cath. J'ai vu ma deuxième vedette aujourd'hui! La première, c'était un gamin qui joue dans Tak Tik, vous savez, cette émission à Télé Québec que seuls les enfants qui n'ont pas le câble aiment. Bon, c'était un coup de pratique. Cet après-midi, tout près des studios de Musique Plus et Musimax, j'ai vu le type qui anime des trucs à ces postes-là, t'sais lui qu'on voit souvent, il interview des vedettes...bref j'ai vu le gars qui a vu des vedettes. C'est hot hein! Il portait des grosses lunettes mais je l'ai reconnu quand-même, j'avais envie de lui dire: «Salut! Je t'ai reconnu!», mais de peur qu'il ne m'asperge les globes oculaires de poivre de Cayenne je me suis retenu.

Le mot du jour, ce serait canicule; il faisait chaud et j'avais soif. J'ai donc été me chercher une de ces eaux vitaminées auxquelles je devient petit à petit accro, et je suis revenu chez nous.

En ce moment, c'est le Festival des films du Monde de Montréal, et je savais pas quoi faire de ma soirée, et il y a des projections gratuites à la belle étoile à la Place des arts (bien qu'on ne voie pas beaucoup d'étoiles dans le coin), et je me dois de profiter du Festival, les films du monde, n'est-ce pas ma passion? Alors je relie les points dans ma tête et ça fait «Ting! Je vais aller voir le film à la Place des arts ce soir!» Ce qui est cool ici, c'est que tu trouves facilement quelque chose à faire. En fin de compte, le film était plutôt mauvais, mais n'empêche, regarder un film assis dans le gazon à la Place des arts (c'est un très beau spot), ce fut une soirée agréable. Je sais pas pourquoi, mais c'est assis là que j'ai réalisé que ne ne voyais plus Montréal comme «Wow! Montréal!», mais comme «Ben oui, Montréal!», et je ne veut pas dire que la ville perd son charme à mes yeux, bien au contraire, mais petit à petit elle me devient familière et j'aime ça.

Ah, j'ai oublié de dire, avant le début de la projection je me suis (encore) promené un peu sur Ste-Cath et j'ai vu l'enregistrement de M.Net à Musique Plus. J'aime pas cette émission-là mais bon...c'est glamour.

Je vous laisse sur un petit vidéo que j'ai enregistré et dans lequel j'ai l'air intellectuellement déficient. Montez-le volume, je parle pas fort. En espérant qu'il fonctionne:
J'ai pas l'air naturel mais je vous garantie ma sincérité!

dimanche 29 août 2010

Nouvelles connaissances et vieille (pas si vieille non plus) connaissance

Dans mon dernier message, je vous ai laissé en vous disant que j'avais reçu un texto me donnant rendez-vous à la station Berri à 11 heures. J'ai donc utilisé la fonction alarme de mon iPod pour être sûr de me lever à temps pour avoir le temps de me préparer, ce qui peut être très long, je me suis levé, je me suis préparé, je suis allé au métro, j'ai acheté une carte d'un jour qui fut un bon investissement et j'suis parti, un peu d'avance pour être sur de trouver le banc rond, lieu précis du rendez-vous.

Finalement le banc rond était en plein milieu, et j'étais arrivé beaucoup trop tôt. Je suis donc allé me promener un peu dans les environs et suis revenu à 11h, j'ai attendu un peu puis il est arrivé...

Entrons maintenant dans un fantastique flashback afin d'expliquer qui est le «il» en question. Ça remonte à l'époque où je lisait religieusement le magasine Safarir! sur la dernière page duquel, un bon jour, se retrouva la publicité d'un site internet, un forum dédié aux jeunes (et moins jeunes) sur lequel sont discutées les tendances du jour. Je me suis donc inscrit, en mars 2009, et devint rapidement accro au forum en question, fréquenté par ses membres réguliers que je commençai à connaître, et puis de fil en aiguille, pour faire plus ample connaissance, j'ai fini par échanger mon adresse courriel avec l'un d'eux, et j'ai clavardé assez régulièrement avec ce singulier personnage montréalais jusqu'au jour où, vivant moi aussi dans cette fabuleuse ville, nous décidâmes de se rencontrer en chair et en os. Fin du flashback.

Il s'est donc pointé, singulier personnage en personne comme en mots, et nous fîmes connaissance. Au départ, le plan, c'est qu'il devait aller dans une friperie avec une amie, activité à laquelle il m'avait gentiment incrusté. Par contre, l'amie en question avait perdu son chat dans la matinée et ne pouvait par conséquent pas se pointer au rendez-vous. C'est ainsi qu'à deux, nous partons dans les rues de Montréal, de rue en rue, commerce en commerce, nous buvons une Sloche et nous bavardons, nous dinons. Finalement, son amie arrivera beaucoup plus tard, alors nous allons seuls à la friperie qui vaut bien son paragraphe.

On entre par une porte étroite, tassant les voiles qui descendent du plafond et nous cachent la vue, puis on découvre cette caverne d'Ali Baba version hippie, envahie par les voiles, les plumes et les mannequins pour le plupart partiels suspendus un peu partout. La caissière nous offre un verre de thé glacé gratuit...sacré magasin, mais le meilleur est à venir. Au bout du magasin, une ouverture vers une autre pièce dans laquelle se trouve , comment expliquer, une espèce de piscine de vêtements à 1$. Ok, ça ressemble pas vraiment à une piscine, mais c'est pour donner l'image. On monte quelques marches, on enlève nos chaussures, et on plonge dans cet immense foutoir à vieilles fringues. Mission: trouver le voile noir qu'il a vu la semaine d'avant. C'est peine perdue, on trouve des jeans déchirés de l'entre-jambe, des morceaux du plus mauvais goût qu'il soit, des bobettes brésiliennes, des brassières, mais pas de voile. Infructueux mais amusant.

Alors on ressort et on continue la rue, nous arrêtant dans les 3 magasins de surplus d'armé qu'on y trouve à quelques pas l'un de l'autre. Masques à gaz, chapeaux de marine, poignards: on y trouve tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne. Sans blague, il y a des trucs cools. J'ai trouvé une boîte à munitions qui m'aurait fait une si sympathique boîte à lunch mais comme elle pesait 2 tonnes vide, j'ai laissé faire. Un peu d'esprit pratique, quand même.

Plus loin sur la rue, on tombe dans le quartier chinois, alors nous parcourons les magasins cheapo du quartier chinois. Chats dorés qui hochent la patte à l'infini et autres bébelles de grande classe: on y trouve tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne.

On sort finalement du quartier chinois, il fait soleil, il fait chaud, on a chaud, ça fait longtemps qu'on marche, alors on s'assoit à l'ombre. Texto de l'amie au chat perdu: elle arrive. On se relève, on va au métro Berri la rejoindre. Sur le chemin, on voit cinq mariées, et tout ce qui vient avec, sur la même rue. Apparemment, c'était un gros jour pour les mariages sur Notre-Dame hier.

On rejoint l'amie, sympathique jeune dame puis la journée de flânage se poursuit. Je n'entrerai pas dans les détails, ça fait déjà un bon bout que je déblatère, mais pour faire vite, peinture à l'eau chez Van Houtte, à la recherche des boucles d'oreilles en plume, à la recherche du Lush, qui finalement est fermé, escapade au Urban Outfitters, à la recherche d'une poutine, poutine, métro et bye bye.

Ce fut une super journée, beaucoup de marche encore une fois, j'arrive chez moi exténué avec l'intention de prendre une douche et de calmement mater un bon film bien léger. Évidemment, en entrant dans la chambre, par réflexe, je vais faire un tour sur Facebook, et je vois que M.B. (gardons un minimum d'anonymat), seul et unique montréalais de ma connaissance avant aujourd'hui (à part ma cousine, mais Brossard, c'est pas Montréal), a été coupé à la job et se cherche un compagnon de vedgage pour la soirée...oserais-je? Il doit sans doute avoir sa bande d'amis beaucoup plus intéressants et moins perdus, ai-je rapport? Le saoûle-je? J'ai peur qu'il pense que comme j'ai personne d'autre, je le prend comme un bouche-trou, ce qui n'est tellement mais tellement pas le cas. Attitude de loser, de la marde, je m'essaye et au pire ce sera non, moi, j'ai envie de le voir. Finalement, on s'est tapé un vieux film d'horreur italien et j'ai dormi sur son canapé.

Me revoilà ce matin, cet après-midi en fait, c'est dimanche, je n'ai jamais aimé les dimanches, c'est une journée ennuyeuse et aujourd'hui sera sans doute une journée ennuyeuse mais que voulez-vous, il y en a comme ça. Je commence mes cours dans la semaine alors j'ai bien hâte.

vendredi 27 août 2010

Comment différencier un gros cimetière d'un énorme cimetière

Allo les amigos! J'arrive à l'instant de l'Avenue Mont-Royal, il est seulement 23h30, et j'avais pas prévu d'arriver si tôt. En fait, mon plan, c'était d'aller voir une performance du DJ Frigid au bar Belmont, j'y suis allé, et j'ai réalisé que j'étais seul, fatigué, et qu'en fin de compte ça me tentait plus trop. J'avais «spotté» l'événement dans le Voir montréalais, même principe que le Voir Québec mais qui a la forme d'un vrai journal et non d'une feuille pliée en deux. J'm'étais dit que j'allais faire mon cool en me présentant aux événements annoncés dans ce très «preppy» journal mais finalement, j'ai plutôt décidé de repasser à la Boîte Noire, qui se trouvait sur mon chemin, de m'ouvrir un compte et de me louer un bon film espagnol pour combler mon vendredi soir. J'ai donc maintenant ma carte de membre de la Boîte Noire pour la vie et le DVD de Dans les ténèbres jusqu'à lundi 23h00.

Quand je vous dit que je suis un peu fatigué ce soir, c'est pas du «fake». Aujourd'hui, je suis parti à la découverte du Mont-Royal, qui ne se trouve pas bien loin de chez moi mais que j'ai tout de même mis un bon moment à trouver. Sur Google Map, ça avait pas l'air si compliqué: je me rend sur le Boulevard Mont-Royal et je le suis jusqu'au gros cimetière, je traverse le gros cimetière et à un moment donné j'arrive. Se rendre jusqu'au gros cimetière, c'est pas pire, mais c'est rendu là que ça se complique, parce qu'en fait ce n'était pas un gros cimetière que je cherchais mais un cimetière énorme. C'est comme ça que je me suis d'abord ramassé dans le gros cimetière juif avant de réaliser que celui que je cherchais était juste à côté.

Je ressort et je me rend dans le Complexe funéraire du Mont-Royal, je n'ai jamais vu telle métropole mortuaire, alors parmi les innombrables chemins, je décide de suivre ceux qui vont vers le haut, je me dis que le Mont-Royal, ça doit se situer en hauteur. Alors je monte, je monte, je monde, sérieusement, je commence à être fatigué, j'arrive à une clôture. Je me dis «Yes! Je suis arrivé au bout, la sortie doit être pas loin!» alors je continue le chemin, et le chemin redescend. Indescriptible fût ma déception. Je décide alors de sortir du cimetière, il doit bien y avoir un autre moyen de se rendre sur le mont, en suivant le Boulevard Mont-Royal par exemple, à moins qu'il ne porte vraiment très mal son nom. Je redescend, et je me rend compte qu'il y a tout un côté du cimetière où je ne suis pas allé...et Google disait de passer par le cimetière. J'ai tout mon temps, alors je me lance et après avoir visiter, sans mentir, chaque recoin du cimetière, je trouve l'entrée sud...juste en face du parc du Mont-Royal, qui se trouvait finalement tout en bas. Au moins, j'ai fini par trouver.

Vraiment, toute cette escapade en a valu la peine. Je me suis d'abord rendu jusqu'au belvédaire qui offre une incroyable vue sur la ville, que j'ai immortalisée grâce à la magie du cellulaire qui prends des photos, mais comme je ne connais pas encore le tour qui consiste à transférer les photos du téléphone au Mac (je n'ai plus d'ordi, désormais, j'ai un Mac), vous devrez attendre un peu pour les voir.

Après, je me suis mis en tête de voir la fameuse croix du Mont-Royal. Inexplicablement, j'ai décidé de suivre des sentiers déserts à travers le bois pour m'y rendre, me disant probablement que tous les chemins mènent à Rome et que la fameuse croix doit-être immanquable. Je traverse les bois, me sentant complètement ailleurs que dans cette grande ville de Montréal, et je tombe sur un gros chemin que je suis...longuement...jusqu'au belvédaire, avant de me rendre compte que le chemin vers la croix était très bien indiqué sur un panneau. Je le suis, et je me rend à la croix. J'imagine qu'elle est mieux la nuit, toute illuminée, parce que franchement, j'ai été un peu déçu, disons que c'est pas si majestueux que ça. J'ai tout de même pris une photo.

À ce moment là, ça faisait très longtemps que je marchais, et mes ampoules de la veilles s'étaient fait de nouvelles copines. Je me suis donc arrêté dans un parc peuplé d'arrogants écureuils, je me suis assis au pied d'un arbre et en bon rat de bibliothèque, j'avais un livre dans mon sac, alors j'ai lu du Monique Proulx, la très montréalaise Monique Proulx, assis sur le gazon dans un parc sur le Mont-Royal, et je me suis senti en voie de devenir moi-même très montréalais.

Sur le chemin de retour, dans le cimetière, j'ai remarqué qu'il y avait une ligne verte sur l'asphalte qui indiquait le chemin entre l'entrée sud et l'entrée nord. Décidément, la vie n'est pas si compliquée ici quand on se calme un peu le pipi.

Bon, c'en est assez pour aujourd'hui, je vais écouter mon film d'Almodovar.

P.S. J'ai oublié de dire que ce soir, en revenant du métro, j'ai reçu un texto qui disait «demain 11 heures au banc rond au centre du metro berri ca te va?» À suivre...

jeudi 26 août 2010

Escapade sur Ste-Catherine

J'espère que vous avez un peu de temps devant vous parce qu'aujourd'hui je sens que je vais m'étendre. Faut dire qu'il y en a beaucoup à dire; j'ai passé la journée à parcourir les grandes rues de Montréal. D'ailleurs, je commence à me sentir de plus en plus Montréalais, par exemple, je deviens frustré dans les escaliers roulants des stations de métro quand les gens se mettent dans la voie rapide et n'avancent pas. Par contre, en sortant des bouches de métro, je prends systématiquement la mauvaise direction, je fais donc un peu touriste encore.

J'ai eu une révélation: avoir un Mac c'est bien beau, mais sans logiciel de traitement de texte, en création littéraire, j'irai pas loin. J'ai donc décidé de faire une escapade jusqu'au Future Shop pour me procurer iWork. Je voulais aller chez Future Shop parce que le Apple Store, c'est tout un chiare. Je google map, je trouve mon chemin, à quelle station débarquer et tout ça, j'y vais, jusque là ça va bien mais évidemment, en sortant du métro, je tourne du mauvais côté. Au moins, je m'en suis rendu compte pas trop loin, alors je rebrousse chemin et je vais retrouver la Ste-Catherine, je vais au Future Shop...et je me rend compte que c'est un chiare encore pire que le Apple Store alors je ressort du Future Shop et je continue la Ste-Cath jusqu'au Apple Store et finalement je m'en suis sorti en vie et avec iWork entre les mains.

Tant qu'à avoir la journée devant moi, je me suis dit :«parcourons la Ste-Catherine», et c'est ce que j'ai fait. Je suis allé aux locaux de Musique Plus. Comme je n'ai pas le câble, je devrai aller regarder leurs émissions en live, pas le choix. Je suis donc entré pour trouver le studio où ils tournent Paris Hilton's my new BFF, question de flatter ses cheveux soyeux (on a beau dire ce qu'on voudra, Paris n'est peut-être pas la plus intelligente, mais il faut lui accorder que ses cheveux son vraiment très soyeux). Comme je n'ai pas trouvé par moi-même, je me suis mis à hurler «Paris! Menez-moi jusqu'à Paris! Je vous en prie!» Et puis j'ai été mené jusqu'à la porte par Jonathan Roy qui n'a pas pu s'empêcher de me ficher un oeil au beur noir au passage. Bon, comme vous l'avez peut-être déduit, cette partie est fictive, mis à part ce qui concerne les cheveux de Paris Hilton et les comportements violents de Jonathan Roy...mais le reste j'ai tout inventé, réflexe j'imagine.

Bref, je suis passé devant les locaux de Musique Plus, la Place des arts, et je suis descendu jusqu'au Village où n'y avait-il pas une vente trottoir chez American Apparel. Je me suis acheté une veste hier...mais...bref...j'ai donc maintenant 2 vestes, à part celle à Lévis. 18$, auriez-vous pu résister? Pas moi. C'est un court paragraphe, mais ça a été une longue marche, alors je suis retourné à ma résidence installer iWork, essayer de me planifier une soirée sympathique demain (ça c'est à suivre), manger de la soupe en canne, me laver et repartir. En ce qui concerne la soupe, j'ai découvert une chose: la friteuse d'ancien temps dont je me sert pour faire bouillir des trucs et tout ça ne trouve pas sa place sur ma parcelle de comptoir. Tel un gitan, je dois donc concocter mes repas à même le sol, ce qui n'est pas si déplaisant en fin de compte.
Je repart donc après souper «spotter» l'endroit où je compte sortir demain, sur le boulevard Mont-Royal, et cette fois-ci je prends la bonne direction. Que ne vois-je pas sur mon chemin: la fameuse Boîte Noire, ce magasin qui vend et loue des films de répertoire et je ne crois même pas connaître un seul film qu'ils ne peuvent me louer. Bon, ok, j'exagère, mais n'empêche que c'est la caverne d'Ali Baba...des Almodovar que je n'ai pas vus! Je continue, je trouve ce que j'étais venu voir, ça existe donc vraiment dans la vraie vie, je fais demi-tour et je vois «rue St-Denis». Rue St-Denis, c'est une belle rue, et ça croise Ste-Catherine. Oui, j'ai déjà passé une bonne partie de la journée sur Ste-Catherine, mais il va faire noir bientôt et c'est pas pareil. Je prends donc la mauvaise direction, après avoir pris la bonne mais avoir pensé que c'était la mauvaise, avoir donc fait demi-tour avant de réaliser un bon bout plus loin qu'en fin de compte j'étais correct le premier coup. Finalement, la Ste-Catherine était beaucoup plus loin que ce que je croyais mais ça m'a permis de réaliser qu'en terme de beauté, St-Denis ne se compare à rien de ce que j'ai vu à date. C'est sûr qu'il commençait à faire de plus en plus noir et la ville le soir, avec toutes ses enseignes illuminées, ça me fait totalement craquer. Ça sent bon aussi, et ça donne faim, parce que ce sont les restos qui dégagent ces séduisantes effluves. Dommages que ce soient tous des restos si bourgeois qui doivent probablement coûter la peau des fesses. Tout ça pour dire que c'est un coin sublime, et surtout dans le quartier latin. J'arrive finalement sur Ste-Catherine, mal aux jambes, ça fait un bon bout que j'en abuse, donc je continue un bout et je reprends le métro. Me revoici donc.

Ah oui, j'ai oublié de mentionné que je me suis aussi acheter une chemise de hippie dans un magasin bizarre sur Mont-Royal, une chemise avec un capuchon, le meilleur des 2 mondes.

Ça, c'était ma journée. J'ai de grosses ampoules sous les orteils mais je suis bien content parce que plus j'explore cette ville, plus je l'aime, et je crois bien avoir trouvé ma place.

P.S. Il y a une fille qui m'a dit que mon sac était beau (celui avec une radio imprimée sur le devant), petit bonheur, moi qui me sens maintenant si ordinaire parmi ces gens aux styles bizarres. En parlant de ça, j'ai toujours pas croisé Xavier Dolan, il me semble bien pourtant que c'est dans cette ville qu'il réside.

mercredi 25 août 2010

Djésus land


Saviez-vous ça qu'il y a des rabais étudiants chez American Apparel? En tous cas à Québec personne m'avait jamais demandé ma carte étudiante, Montréal me plaît de plus en plus, dire que tout ce temps j'ai été arnaqué. J'ai aussi était faire un tour au Renaud Bray, quelle librairie immense. On arrive devant un grand escalier, j'avais envie de le monter à genoux.

Pour ceux qui la comprennent pas, je fais référence aux pèlerinages, parce que je suis aussi allé à l'Oratoire St-Joseph. Il y a des gens qui y viennent et montent jusqu'à l'Oratoire à genoux, et laissez-moi vous dire que même debout c'est long. C'est certainement l'église la plus immense que j'ai vu de ma vie, et la plus touristique aussi. Jésus n'était-il pas opposé à l'idée d'une boutique dans une église? En fait, c'est une cathédrale, j'imagine que ça échappe à la règle. Je rigole mais c'est grandiose, vraiment. On peut même y voir le coeur du Frère André dans un espèce de bocal sacré, j'ai pas osé prendre une photo, je sais pas si ça aurait été blasphématoire ou quelque chose. Je me dis toujours qu'il vaut mieux être avec Dieu que contre Dieu, c'est quand même un adversaire de taille. Le jardin aussi est superbe avec le chemin de croix en sculptures de granit. Il y en a une un peu perturbante qui représente Jésus torse nu tenant un voile sur le bas de son corps, faut bien cacher son pipi, bref cette statue-là ressemble un peu à la Vénus de Milo mais avec une barbe et des bras. Par contre, elle n'est pas aussi troublante que la fontaine sur laquelle on tombe à la fin du trajet: un grand bassin au bout duquel une fontaine surmontée d'un agneau doré duquel coule un jet d'eau par le flanc, comme si l'agneau saignait.

En bref, c'était ça ma journée montréalaise.

P.S. Gênez-vous pas pour laisser des commentaires, comme ça je saurai si quelqu'un lit ou si j'écris tout ça pour rien, quoique je le ferais quand-même pour le plaisir.

mardi 24 août 2010

L'arrivée

Il est présentement 1h04, comme d'habitude, je n'arrive pas à dormir, et même qu'à cette heure-ci je ne m'essaie même pas, mais là, contrairement à d'habitude, j'en emménagé à Montréal ce matin, hier matin en fait mais tant qu'on n'a pas dormi on peut prétendre que c'est la même journée qui continue, non? Bref, j'me suis dit «ce serait un bon moment pour partir un blog», parce que ça fait longtemps que j'avais le goût d'en partir un, moi qui aime ça conter des affaires, mais j'avais toujours l'impression que ça avait pas rapport de partir ça là, juste comme ça sans raison. Moi, ça me prend un point de départ, comme par exemple emménager dans une nouvelle ville.

Eh, je viens de trouver le ù sur mon clavier! Parti pour la gloire, mon homme, t'es parti pour la gloire. Je me suis acheté un MacBookPro aujourd'hui et j'en suis encore à m'adapter aux petites différences avec PC, évidemment, genre «PANIQUE! Comment éjecte-t-on le CD?» Finalement j'ai trouvé, tout va bien. Personne est mort, encore, à cause de mon MacBookPro, alors j'ai pas à me plaindre.

Si c'était la seule adaptation que j'avais à faire, ce serait encore pas mal, mais arriver en résidence à Montréal, quand tu pars d'une maison champêtre en banlieu de Lévis, c'est quand même quelque chose aussi. Le pire, ça va être les toilettes communes, c'est comme des toilettes publiques et moi j'ai toujours eu horreur des toilettes publiques. J'ai une petite envie et il y a le lavabo à côté qui me murmure «envoye donc, personne va le savoir», mais je me dis que c'est pas ce qu'il y a de plus hygiénique. J'vais finir pas m'habituer, pas le choix. Pour cette nuit, par contre, je vais me retenir parce que c'est si silencieux et j'me sens mal envers celui qui a sa chambre à côté des toilettes. De toutes façons j'ai pas si envie que ça, et ça vous intéresse tellement.

Je rigole mais en fait, le plus important, c'est que c'est un beau coin ici. Je vais m'y plaire. Et ma chambre est pas si minuscule et franchement habitable. Bon, j'en ai assez dit pour cette nuit, faut bien que je m'en garde un peu pour les prochaines.