mardi 31 août 2010

Dernier jour de vacances


Fini la procrastination, aujourd'hui, j'ai fait ce que je dis que je ferai demain depuis le jour de mon arrivée, c'est-à-dire depuis une semaine: j'ai été chercher ma carte étudiante. Finalement, ça s'est fait vite et ce n'était pas le chiare épouvantable que j'avais imaginé. Il faut dire que j'ai un don pour envisager des chiares épouvantables. Sur la carte, j'ai une allure hideuse, comme quoi l'université ce n'est pas complètement différent du cégep et du secondaire.
Aujourd'hui, j'avais prévu ne rien faire de spécial, rester dans mon coin et localiser les pavillons où j'aurai mes cours, donc...je suis parti toute la journée me promener dans le centre-ville. Que voulez-vous, je ne m'en lasse pas encore. Comme il fait encore très chaud, j'ai eu la merveilleuse idée de porter des tongues (des gougounes), alors je me suis mérité de nouvelles ampoules, sur le dessus du pied cette fois, alors je suis vraiment en business. Prochaine étape: mes pieds deviendront deux énormes ampoules. Je dois avouer que mon escapade d'aujourd'hui ne me fournit pas bien des anecdotes à raconter, ce fut tranquille bien que crevant sous cette chaleur.

Je n'ai pas vu de grande vedette, mais j'ai vu mieux. En marchant sur St-Denis, je tombe sur un monsieur d'une cinquantaine d'années qui porte bien remontés sur le mollet une magnifique paire de bas à l'image de notre cher drapeau canadien qui m'a ma foi tant ému que je n'ai remarqué que beaucoup plus tard que l'homme portait aussi une jupe en jeans qui lui arrivait à la mi-cuisse avec une ceinture de cuir argent, que de bon goût ce moustachu! Je dirais que le pire, c'est que j'étais le seul que ce détail vestimentaire semblait perturber. Peut-être est-ce une personnalité locale. Ça me fait penser à la famille de quêteux que j'ai vu hier, que j'avais vu samedi et dont je ne vous avait pas parlé. Un homme, une femme et une adolescente dont on pourrait facilement croire que des extraterrestres se logent dans leurs enveloppes charnelles, qui chantent à tue-tête, sans trop avoir l'air d'avoir conscience de la vie autour, des chansons mélodramatiques à la Céline Dion, en face du Tommy Hilfiger. J'en rit un peu mais en fait c'est troublants, comme tous ces sans abris qu'on croise ici.

Demain, c'est le jour J, j'ai mon premier cours de création littéraire à 13h00 et j'ai bien hâte. J'espère seulement arriver à trouver le local à temps.

lundi 30 août 2010

Ben oui, Montréal!

Aujourd'hui, j'ai réalisé, ou plutôt constaté, que beaucoup plus de gens que ce que je croyais lisent mon blog ou du moins l'ont survolé. Ça me met un peu la pression, mais avant tout ça me rend très heureux de constater que même sans être en plein coeur de mon entourage intime, ce que j'écris vous intéresse. C'est nono, mais vous avez pas idée du plaisir que ça me fait.

Bon, passons au concret: Kossé qui s'est passé dernièrement? Hier, comme je l'avais prédit, ça a été plutôt calme. Disons simplement que le point culminant de ma journée fut d'aller rapporter mon film loué à la Boîte Noire. J'ai aussi clavardé avec des gens que j'aime, ce fut certes bien plaisant mais pas très palpitant à raconter.

Passons donc à aujourd'hui. Je me rend compte que je devrai redoubler l'ardeur que je met à rendre ces lignes rigolottes puisque je commence petit à petit à m'habituer à Montréal et je ne me perds plus. Je suis même capable de me rendre à quelque part en métro sans aller voir sur Google maps d'abord, et même que j'ai même plus besoin de regarder les cartes dans le métro pour savoir à quel quai me rendre, et même que je commence à savoir par où passer pour aller d'un quai à l'autre. Bref, ça va bien.

Ce matin, très très original: Ste-Catherine. Je suis allé faire un petit peu de magasinage, mais juste un petit peu. Tout d'abord, ça me prenait au moins un morceau du Urban Outfitters, c'est un must. Je me suis acheté une chemise rayée blanche et rouge, alors je ressemble à une grosse canne en bonbon, c'est si charmant. Là, je pourrais facilement faire une blague bien grasse en mettant en lien l'usage qu'on fait habituellement des cannes en bonbon avec une certaine pratique sexuelle, mais je vais m'abstenir parce que justement ce serait trop facile et ô combien déplacé.

Avant ça (je suis si chronologique dans ma tête, ça paraît que je suis sain d'esprit), j'étais passé par la Boîte Noire, désormais mon lieu de pèlerinage par excellence, pour voir si par hasard ils auraient le film Freaks, ce vieux film d'horreur des années 30 auquel fait référence The Dreamers, un film plus récent que j'ai bien aimé et que j'ai conseillé à tout le monde et que je vous conseille d'ailleurs (lien ICI) et blablabla et blablabla (quand je parle cinéma, je peux vraiment m'étendre) et que je veux écouter avec Gab, une bonne amie que j'aime beaucoup, qui a aussi aimé The Dreamers.

Mon escale suivante, là on est de retour au Urban Outfitters si vous suivez bien, fut le H&M, le fameux H&M si peu exotique que je connais de long en large pour avoir visité 1000 fois celui de Place Laurier (c'est si hip et si pas cher). J'entre là, et je me dit «Oh my god, il n'y a que du linge de femmes, j'ai l'air tata!» Et je vois qu'il y a un escalier roulant, les fringues masculines doivent se trouver en haut, je monte...«Oh my god, il n'y a que du linge de femmes, j'ai l'air vraiment tata, je suis entré dans un H&M juste pour femmes (ça doit bien exister), et je me suis même enfoncer dans le magasin». J'ai pas le choix, va falloir que je fasse semblant de chercher un cadeau pour une amie et de ne rien trouver. Là, je voit un autre escalier roulant! Le H&M a trois étages! N'est-ce pas de l'abus!?! Moi, en tous cas, ça m'impressionne. Au troisième, je suis sauvé, je trouve les vêtements pour homme, et je m'achète le kit du petit élève studieux: un pantalon brun en velours cordé et un t-shirt blanc rayé bleu poudre, une couleur docile.

Dernière escale: le HMV. Lui aussi a trois étages, et ça m'impressionne tout autant. Je m'aguiche la rétine dans les rayons DVD, qui sont d'ailleurs divisés par catégories, démontrant ainsi que Montréal est une ville beaucoup plus civilisée que Québec. Je tombe sur un film que je cherche depuis un bon bout, Last Days, le film de Gus Van Sant inspiré de la mort de Kurt Cobain, un cocktail prometteur que je visionnerai d'ici peu.

Le reste de la journée, je continue à marcher sur Ste-Cath. J'ai vu ma deuxième vedette aujourd'hui! La première, c'était un gamin qui joue dans Tak Tik, vous savez, cette émission à Télé Québec que seuls les enfants qui n'ont pas le câble aiment. Bon, c'était un coup de pratique. Cet après-midi, tout près des studios de Musique Plus et Musimax, j'ai vu le type qui anime des trucs à ces postes-là, t'sais lui qu'on voit souvent, il interview des vedettes...bref j'ai vu le gars qui a vu des vedettes. C'est hot hein! Il portait des grosses lunettes mais je l'ai reconnu quand-même, j'avais envie de lui dire: «Salut! Je t'ai reconnu!», mais de peur qu'il ne m'asperge les globes oculaires de poivre de Cayenne je me suis retenu.

Le mot du jour, ce serait canicule; il faisait chaud et j'avais soif. J'ai donc été me chercher une de ces eaux vitaminées auxquelles je devient petit à petit accro, et je suis revenu chez nous.

En ce moment, c'est le Festival des films du Monde de Montréal, et je savais pas quoi faire de ma soirée, et il y a des projections gratuites à la belle étoile à la Place des arts (bien qu'on ne voie pas beaucoup d'étoiles dans le coin), et je me dois de profiter du Festival, les films du monde, n'est-ce pas ma passion? Alors je relie les points dans ma tête et ça fait «Ting! Je vais aller voir le film à la Place des arts ce soir!» Ce qui est cool ici, c'est que tu trouves facilement quelque chose à faire. En fin de compte, le film était plutôt mauvais, mais n'empêche, regarder un film assis dans le gazon à la Place des arts (c'est un très beau spot), ce fut une soirée agréable. Je sais pas pourquoi, mais c'est assis là que j'ai réalisé que ne ne voyais plus Montréal comme «Wow! Montréal!», mais comme «Ben oui, Montréal!», et je ne veut pas dire que la ville perd son charme à mes yeux, bien au contraire, mais petit à petit elle me devient familière et j'aime ça.

Ah, j'ai oublié de dire, avant le début de la projection je me suis (encore) promené un peu sur Ste-Cath et j'ai vu l'enregistrement de M.Net à Musique Plus. J'aime pas cette émission-là mais bon...c'est glamour.

Je vous laisse sur un petit vidéo que j'ai enregistré et dans lequel j'ai l'air intellectuellement déficient. Montez-le volume, je parle pas fort. En espérant qu'il fonctionne:
J'ai pas l'air naturel mais je vous garantie ma sincérité!

dimanche 29 août 2010

Nouvelles connaissances et vieille (pas si vieille non plus) connaissance

Dans mon dernier message, je vous ai laissé en vous disant que j'avais reçu un texto me donnant rendez-vous à la station Berri à 11 heures. J'ai donc utilisé la fonction alarme de mon iPod pour être sûr de me lever à temps pour avoir le temps de me préparer, ce qui peut être très long, je me suis levé, je me suis préparé, je suis allé au métro, j'ai acheté une carte d'un jour qui fut un bon investissement et j'suis parti, un peu d'avance pour être sur de trouver le banc rond, lieu précis du rendez-vous.

Finalement le banc rond était en plein milieu, et j'étais arrivé beaucoup trop tôt. Je suis donc allé me promener un peu dans les environs et suis revenu à 11h, j'ai attendu un peu puis il est arrivé...

Entrons maintenant dans un fantastique flashback afin d'expliquer qui est le «il» en question. Ça remonte à l'époque où je lisait religieusement le magasine Safarir! sur la dernière page duquel, un bon jour, se retrouva la publicité d'un site internet, un forum dédié aux jeunes (et moins jeunes) sur lequel sont discutées les tendances du jour. Je me suis donc inscrit, en mars 2009, et devint rapidement accro au forum en question, fréquenté par ses membres réguliers que je commençai à connaître, et puis de fil en aiguille, pour faire plus ample connaissance, j'ai fini par échanger mon adresse courriel avec l'un d'eux, et j'ai clavardé assez régulièrement avec ce singulier personnage montréalais jusqu'au jour où, vivant moi aussi dans cette fabuleuse ville, nous décidâmes de se rencontrer en chair et en os. Fin du flashback.

Il s'est donc pointé, singulier personnage en personne comme en mots, et nous fîmes connaissance. Au départ, le plan, c'est qu'il devait aller dans une friperie avec une amie, activité à laquelle il m'avait gentiment incrusté. Par contre, l'amie en question avait perdu son chat dans la matinée et ne pouvait par conséquent pas se pointer au rendez-vous. C'est ainsi qu'à deux, nous partons dans les rues de Montréal, de rue en rue, commerce en commerce, nous buvons une Sloche et nous bavardons, nous dinons. Finalement, son amie arrivera beaucoup plus tard, alors nous allons seuls à la friperie qui vaut bien son paragraphe.

On entre par une porte étroite, tassant les voiles qui descendent du plafond et nous cachent la vue, puis on découvre cette caverne d'Ali Baba version hippie, envahie par les voiles, les plumes et les mannequins pour le plupart partiels suspendus un peu partout. La caissière nous offre un verre de thé glacé gratuit...sacré magasin, mais le meilleur est à venir. Au bout du magasin, une ouverture vers une autre pièce dans laquelle se trouve , comment expliquer, une espèce de piscine de vêtements à 1$. Ok, ça ressemble pas vraiment à une piscine, mais c'est pour donner l'image. On monte quelques marches, on enlève nos chaussures, et on plonge dans cet immense foutoir à vieilles fringues. Mission: trouver le voile noir qu'il a vu la semaine d'avant. C'est peine perdue, on trouve des jeans déchirés de l'entre-jambe, des morceaux du plus mauvais goût qu'il soit, des bobettes brésiliennes, des brassières, mais pas de voile. Infructueux mais amusant.

Alors on ressort et on continue la rue, nous arrêtant dans les 3 magasins de surplus d'armé qu'on y trouve à quelques pas l'un de l'autre. Masques à gaz, chapeaux de marine, poignards: on y trouve tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne. Sans blague, il y a des trucs cools. J'ai trouvé une boîte à munitions qui m'aurait fait une si sympathique boîte à lunch mais comme elle pesait 2 tonnes vide, j'ai laissé faire. Un peu d'esprit pratique, quand même.

Plus loin sur la rue, on tombe dans le quartier chinois, alors nous parcourons les magasins cheapo du quartier chinois. Chats dorés qui hochent la patte à l'infini et autres bébelles de grande classe: on y trouve tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne.

On sort finalement du quartier chinois, il fait soleil, il fait chaud, on a chaud, ça fait longtemps qu'on marche, alors on s'assoit à l'ombre. Texto de l'amie au chat perdu: elle arrive. On se relève, on va au métro Berri la rejoindre. Sur le chemin, on voit cinq mariées, et tout ce qui vient avec, sur la même rue. Apparemment, c'était un gros jour pour les mariages sur Notre-Dame hier.

On rejoint l'amie, sympathique jeune dame puis la journée de flânage se poursuit. Je n'entrerai pas dans les détails, ça fait déjà un bon bout que je déblatère, mais pour faire vite, peinture à l'eau chez Van Houtte, à la recherche des boucles d'oreilles en plume, à la recherche du Lush, qui finalement est fermé, escapade au Urban Outfitters, à la recherche d'une poutine, poutine, métro et bye bye.

Ce fut une super journée, beaucoup de marche encore une fois, j'arrive chez moi exténué avec l'intention de prendre une douche et de calmement mater un bon film bien léger. Évidemment, en entrant dans la chambre, par réflexe, je vais faire un tour sur Facebook, et je vois que M.B. (gardons un minimum d'anonymat), seul et unique montréalais de ma connaissance avant aujourd'hui (à part ma cousine, mais Brossard, c'est pas Montréal), a été coupé à la job et se cherche un compagnon de vedgage pour la soirée...oserais-je? Il doit sans doute avoir sa bande d'amis beaucoup plus intéressants et moins perdus, ai-je rapport? Le saoûle-je? J'ai peur qu'il pense que comme j'ai personne d'autre, je le prend comme un bouche-trou, ce qui n'est tellement mais tellement pas le cas. Attitude de loser, de la marde, je m'essaye et au pire ce sera non, moi, j'ai envie de le voir. Finalement, on s'est tapé un vieux film d'horreur italien et j'ai dormi sur son canapé.

Me revoilà ce matin, cet après-midi en fait, c'est dimanche, je n'ai jamais aimé les dimanches, c'est une journée ennuyeuse et aujourd'hui sera sans doute une journée ennuyeuse mais que voulez-vous, il y en a comme ça. Je commence mes cours dans la semaine alors j'ai bien hâte.

vendredi 27 août 2010

Comment différencier un gros cimetière d'un énorme cimetière

Allo les amigos! J'arrive à l'instant de l'Avenue Mont-Royal, il est seulement 23h30, et j'avais pas prévu d'arriver si tôt. En fait, mon plan, c'était d'aller voir une performance du DJ Frigid au bar Belmont, j'y suis allé, et j'ai réalisé que j'étais seul, fatigué, et qu'en fin de compte ça me tentait plus trop. J'avais «spotté» l'événement dans le Voir montréalais, même principe que le Voir Québec mais qui a la forme d'un vrai journal et non d'une feuille pliée en deux. J'm'étais dit que j'allais faire mon cool en me présentant aux événements annoncés dans ce très «preppy» journal mais finalement, j'ai plutôt décidé de repasser à la Boîte Noire, qui se trouvait sur mon chemin, de m'ouvrir un compte et de me louer un bon film espagnol pour combler mon vendredi soir. J'ai donc maintenant ma carte de membre de la Boîte Noire pour la vie et le DVD de Dans les ténèbres jusqu'à lundi 23h00.

Quand je vous dit que je suis un peu fatigué ce soir, c'est pas du «fake». Aujourd'hui, je suis parti à la découverte du Mont-Royal, qui ne se trouve pas bien loin de chez moi mais que j'ai tout de même mis un bon moment à trouver. Sur Google Map, ça avait pas l'air si compliqué: je me rend sur le Boulevard Mont-Royal et je le suis jusqu'au gros cimetière, je traverse le gros cimetière et à un moment donné j'arrive. Se rendre jusqu'au gros cimetière, c'est pas pire, mais c'est rendu là que ça se complique, parce qu'en fait ce n'était pas un gros cimetière que je cherchais mais un cimetière énorme. C'est comme ça que je me suis d'abord ramassé dans le gros cimetière juif avant de réaliser que celui que je cherchais était juste à côté.

Je ressort et je me rend dans le Complexe funéraire du Mont-Royal, je n'ai jamais vu telle métropole mortuaire, alors parmi les innombrables chemins, je décide de suivre ceux qui vont vers le haut, je me dis que le Mont-Royal, ça doit se situer en hauteur. Alors je monte, je monte, je monde, sérieusement, je commence à être fatigué, j'arrive à une clôture. Je me dis «Yes! Je suis arrivé au bout, la sortie doit être pas loin!» alors je continue le chemin, et le chemin redescend. Indescriptible fût ma déception. Je décide alors de sortir du cimetière, il doit bien y avoir un autre moyen de se rendre sur le mont, en suivant le Boulevard Mont-Royal par exemple, à moins qu'il ne porte vraiment très mal son nom. Je redescend, et je me rend compte qu'il y a tout un côté du cimetière où je ne suis pas allé...et Google disait de passer par le cimetière. J'ai tout mon temps, alors je me lance et après avoir visiter, sans mentir, chaque recoin du cimetière, je trouve l'entrée sud...juste en face du parc du Mont-Royal, qui se trouvait finalement tout en bas. Au moins, j'ai fini par trouver.

Vraiment, toute cette escapade en a valu la peine. Je me suis d'abord rendu jusqu'au belvédaire qui offre une incroyable vue sur la ville, que j'ai immortalisée grâce à la magie du cellulaire qui prends des photos, mais comme je ne connais pas encore le tour qui consiste à transférer les photos du téléphone au Mac (je n'ai plus d'ordi, désormais, j'ai un Mac), vous devrez attendre un peu pour les voir.

Après, je me suis mis en tête de voir la fameuse croix du Mont-Royal. Inexplicablement, j'ai décidé de suivre des sentiers déserts à travers le bois pour m'y rendre, me disant probablement que tous les chemins mènent à Rome et que la fameuse croix doit-être immanquable. Je traverse les bois, me sentant complètement ailleurs que dans cette grande ville de Montréal, et je tombe sur un gros chemin que je suis...longuement...jusqu'au belvédaire, avant de me rendre compte que le chemin vers la croix était très bien indiqué sur un panneau. Je le suis, et je me rend à la croix. J'imagine qu'elle est mieux la nuit, toute illuminée, parce que franchement, j'ai été un peu déçu, disons que c'est pas si majestueux que ça. J'ai tout de même pris une photo.

À ce moment là, ça faisait très longtemps que je marchais, et mes ampoules de la veilles s'étaient fait de nouvelles copines. Je me suis donc arrêté dans un parc peuplé d'arrogants écureuils, je me suis assis au pied d'un arbre et en bon rat de bibliothèque, j'avais un livre dans mon sac, alors j'ai lu du Monique Proulx, la très montréalaise Monique Proulx, assis sur le gazon dans un parc sur le Mont-Royal, et je me suis senti en voie de devenir moi-même très montréalais.

Sur le chemin de retour, dans le cimetière, j'ai remarqué qu'il y avait une ligne verte sur l'asphalte qui indiquait le chemin entre l'entrée sud et l'entrée nord. Décidément, la vie n'est pas si compliquée ici quand on se calme un peu le pipi.

Bon, c'en est assez pour aujourd'hui, je vais écouter mon film d'Almodovar.

P.S. J'ai oublié de dire que ce soir, en revenant du métro, j'ai reçu un texto qui disait «demain 11 heures au banc rond au centre du metro berri ca te va?» À suivre...

jeudi 26 août 2010

Escapade sur Ste-Catherine

J'espère que vous avez un peu de temps devant vous parce qu'aujourd'hui je sens que je vais m'étendre. Faut dire qu'il y en a beaucoup à dire; j'ai passé la journée à parcourir les grandes rues de Montréal. D'ailleurs, je commence à me sentir de plus en plus Montréalais, par exemple, je deviens frustré dans les escaliers roulants des stations de métro quand les gens se mettent dans la voie rapide et n'avancent pas. Par contre, en sortant des bouches de métro, je prends systématiquement la mauvaise direction, je fais donc un peu touriste encore.

J'ai eu une révélation: avoir un Mac c'est bien beau, mais sans logiciel de traitement de texte, en création littéraire, j'irai pas loin. J'ai donc décidé de faire une escapade jusqu'au Future Shop pour me procurer iWork. Je voulais aller chez Future Shop parce que le Apple Store, c'est tout un chiare. Je google map, je trouve mon chemin, à quelle station débarquer et tout ça, j'y vais, jusque là ça va bien mais évidemment, en sortant du métro, je tourne du mauvais côté. Au moins, je m'en suis rendu compte pas trop loin, alors je rebrousse chemin et je vais retrouver la Ste-Catherine, je vais au Future Shop...et je me rend compte que c'est un chiare encore pire que le Apple Store alors je ressort du Future Shop et je continue la Ste-Cath jusqu'au Apple Store et finalement je m'en suis sorti en vie et avec iWork entre les mains.

Tant qu'à avoir la journée devant moi, je me suis dit :«parcourons la Ste-Catherine», et c'est ce que j'ai fait. Je suis allé aux locaux de Musique Plus. Comme je n'ai pas le câble, je devrai aller regarder leurs émissions en live, pas le choix. Je suis donc entré pour trouver le studio où ils tournent Paris Hilton's my new BFF, question de flatter ses cheveux soyeux (on a beau dire ce qu'on voudra, Paris n'est peut-être pas la plus intelligente, mais il faut lui accorder que ses cheveux son vraiment très soyeux). Comme je n'ai pas trouvé par moi-même, je me suis mis à hurler «Paris! Menez-moi jusqu'à Paris! Je vous en prie!» Et puis j'ai été mené jusqu'à la porte par Jonathan Roy qui n'a pas pu s'empêcher de me ficher un oeil au beur noir au passage. Bon, comme vous l'avez peut-être déduit, cette partie est fictive, mis à part ce qui concerne les cheveux de Paris Hilton et les comportements violents de Jonathan Roy...mais le reste j'ai tout inventé, réflexe j'imagine.

Bref, je suis passé devant les locaux de Musique Plus, la Place des arts, et je suis descendu jusqu'au Village où n'y avait-il pas une vente trottoir chez American Apparel. Je me suis acheté une veste hier...mais...bref...j'ai donc maintenant 2 vestes, à part celle à Lévis. 18$, auriez-vous pu résister? Pas moi. C'est un court paragraphe, mais ça a été une longue marche, alors je suis retourné à ma résidence installer iWork, essayer de me planifier une soirée sympathique demain (ça c'est à suivre), manger de la soupe en canne, me laver et repartir. En ce qui concerne la soupe, j'ai découvert une chose: la friteuse d'ancien temps dont je me sert pour faire bouillir des trucs et tout ça ne trouve pas sa place sur ma parcelle de comptoir. Tel un gitan, je dois donc concocter mes repas à même le sol, ce qui n'est pas si déplaisant en fin de compte.
Je repart donc après souper «spotter» l'endroit où je compte sortir demain, sur le boulevard Mont-Royal, et cette fois-ci je prends la bonne direction. Que ne vois-je pas sur mon chemin: la fameuse Boîte Noire, ce magasin qui vend et loue des films de répertoire et je ne crois même pas connaître un seul film qu'ils ne peuvent me louer. Bon, ok, j'exagère, mais n'empêche que c'est la caverne d'Ali Baba...des Almodovar que je n'ai pas vus! Je continue, je trouve ce que j'étais venu voir, ça existe donc vraiment dans la vraie vie, je fais demi-tour et je vois «rue St-Denis». Rue St-Denis, c'est une belle rue, et ça croise Ste-Catherine. Oui, j'ai déjà passé une bonne partie de la journée sur Ste-Catherine, mais il va faire noir bientôt et c'est pas pareil. Je prends donc la mauvaise direction, après avoir pris la bonne mais avoir pensé que c'était la mauvaise, avoir donc fait demi-tour avant de réaliser un bon bout plus loin qu'en fin de compte j'étais correct le premier coup. Finalement, la Ste-Catherine était beaucoup plus loin que ce que je croyais mais ça m'a permis de réaliser qu'en terme de beauté, St-Denis ne se compare à rien de ce que j'ai vu à date. C'est sûr qu'il commençait à faire de plus en plus noir et la ville le soir, avec toutes ses enseignes illuminées, ça me fait totalement craquer. Ça sent bon aussi, et ça donne faim, parce que ce sont les restos qui dégagent ces séduisantes effluves. Dommages que ce soient tous des restos si bourgeois qui doivent probablement coûter la peau des fesses. Tout ça pour dire que c'est un coin sublime, et surtout dans le quartier latin. J'arrive finalement sur Ste-Catherine, mal aux jambes, ça fait un bon bout que j'en abuse, donc je continue un bout et je reprends le métro. Me revoici donc.

Ah oui, j'ai oublié de mentionné que je me suis aussi acheter une chemise de hippie dans un magasin bizarre sur Mont-Royal, une chemise avec un capuchon, le meilleur des 2 mondes.

Ça, c'était ma journée. J'ai de grosses ampoules sous les orteils mais je suis bien content parce que plus j'explore cette ville, plus je l'aime, et je crois bien avoir trouvé ma place.

P.S. Il y a une fille qui m'a dit que mon sac était beau (celui avec une radio imprimée sur le devant), petit bonheur, moi qui me sens maintenant si ordinaire parmi ces gens aux styles bizarres. En parlant de ça, j'ai toujours pas croisé Xavier Dolan, il me semble bien pourtant que c'est dans cette ville qu'il réside.

mercredi 25 août 2010

Djésus land


Saviez-vous ça qu'il y a des rabais étudiants chez American Apparel? En tous cas à Québec personne m'avait jamais demandé ma carte étudiante, Montréal me plaît de plus en plus, dire que tout ce temps j'ai été arnaqué. J'ai aussi était faire un tour au Renaud Bray, quelle librairie immense. On arrive devant un grand escalier, j'avais envie de le monter à genoux.

Pour ceux qui la comprennent pas, je fais référence aux pèlerinages, parce que je suis aussi allé à l'Oratoire St-Joseph. Il y a des gens qui y viennent et montent jusqu'à l'Oratoire à genoux, et laissez-moi vous dire que même debout c'est long. C'est certainement l'église la plus immense que j'ai vu de ma vie, et la plus touristique aussi. Jésus n'était-il pas opposé à l'idée d'une boutique dans une église? En fait, c'est une cathédrale, j'imagine que ça échappe à la règle. Je rigole mais c'est grandiose, vraiment. On peut même y voir le coeur du Frère André dans un espèce de bocal sacré, j'ai pas osé prendre une photo, je sais pas si ça aurait été blasphématoire ou quelque chose. Je me dis toujours qu'il vaut mieux être avec Dieu que contre Dieu, c'est quand même un adversaire de taille. Le jardin aussi est superbe avec le chemin de croix en sculptures de granit. Il y en a une un peu perturbante qui représente Jésus torse nu tenant un voile sur le bas de son corps, faut bien cacher son pipi, bref cette statue-là ressemble un peu à la Vénus de Milo mais avec une barbe et des bras. Par contre, elle n'est pas aussi troublante que la fontaine sur laquelle on tombe à la fin du trajet: un grand bassin au bout duquel une fontaine surmontée d'un agneau doré duquel coule un jet d'eau par le flanc, comme si l'agneau saignait.

En bref, c'était ça ma journée montréalaise.

P.S. Gênez-vous pas pour laisser des commentaires, comme ça je saurai si quelqu'un lit ou si j'écris tout ça pour rien, quoique je le ferais quand-même pour le plaisir.

mardi 24 août 2010

L'arrivée

Il est présentement 1h04, comme d'habitude, je n'arrive pas à dormir, et même qu'à cette heure-ci je ne m'essaie même pas, mais là, contrairement à d'habitude, j'en emménagé à Montréal ce matin, hier matin en fait mais tant qu'on n'a pas dormi on peut prétendre que c'est la même journée qui continue, non? Bref, j'me suis dit «ce serait un bon moment pour partir un blog», parce que ça fait longtemps que j'avais le goût d'en partir un, moi qui aime ça conter des affaires, mais j'avais toujours l'impression que ça avait pas rapport de partir ça là, juste comme ça sans raison. Moi, ça me prend un point de départ, comme par exemple emménager dans une nouvelle ville.

Eh, je viens de trouver le ù sur mon clavier! Parti pour la gloire, mon homme, t'es parti pour la gloire. Je me suis acheté un MacBookPro aujourd'hui et j'en suis encore à m'adapter aux petites différences avec PC, évidemment, genre «PANIQUE! Comment éjecte-t-on le CD?» Finalement j'ai trouvé, tout va bien. Personne est mort, encore, à cause de mon MacBookPro, alors j'ai pas à me plaindre.

Si c'était la seule adaptation que j'avais à faire, ce serait encore pas mal, mais arriver en résidence à Montréal, quand tu pars d'une maison champêtre en banlieu de Lévis, c'est quand même quelque chose aussi. Le pire, ça va être les toilettes communes, c'est comme des toilettes publiques et moi j'ai toujours eu horreur des toilettes publiques. J'ai une petite envie et il y a le lavabo à côté qui me murmure «envoye donc, personne va le savoir», mais je me dis que c'est pas ce qu'il y a de plus hygiénique. J'vais finir pas m'habituer, pas le choix. Pour cette nuit, par contre, je vais me retenir parce que c'est si silencieux et j'me sens mal envers celui qui a sa chambre à côté des toilettes. De toutes façons j'ai pas si envie que ça, et ça vous intéresse tellement.

Je rigole mais en fait, le plus important, c'est que c'est un beau coin ici. Je vais m'y plaire. Et ma chambre est pas si minuscule et franchement habitable. Bon, j'en ai assez dit pour cette nuit, faut bien que je m'en garde un peu pour les prochaines.