Dans mon dernier message, je vous ai laissé en vous disant que j'avais reçu un texto me donnant rendez-vous à la station Berri à 11 heures. J'ai donc utilisé la fonction alarme de mon iPod pour être sûr de me lever à temps pour avoir le temps de me préparer, ce qui peut être très long, je me suis levé, je me suis préparé, je suis allé au métro, j'ai acheté une carte d'un jour qui fut un bon investissement et j'suis parti, un peu d'avance pour être sur de trouver le banc rond, lieu précis du rendez-vous.
Finalement le banc rond était en plein milieu, et j'étais arrivé beaucoup trop tôt. Je suis donc allé me promener un peu dans les environs et suis revenu à 11h, j'ai attendu un peu puis il est arrivé...
Entrons maintenant dans un fantastique flashback afin d'expliquer qui est le «il» en question. Ça remonte à l'époque où je lisait religieusement le magasine Safarir! sur la dernière page duquel, un bon jour, se retrouva la publicité d'un site internet, un forum dédié aux jeunes (et moins jeunes) sur lequel sont discutées les tendances du jour. Je me suis donc inscrit, en mars 2009, et devint rapidement accro au forum en question, fréquenté par ses membres réguliers que je commençai à connaître, et puis de fil en aiguille, pour faire plus ample connaissance, j'ai fini par échanger mon adresse courriel avec l'un d'eux, et j'ai clavardé assez régulièrement avec ce singulier personnage montréalais jusqu'au jour où, vivant moi aussi dans cette fabuleuse ville, nous décidâmes de se rencontrer en chair et en os. Fin du flashback.
Il s'est donc pointé, singulier personnage en personne comme en mots, et nous fîmes connaissance. Au départ, le plan, c'est qu'il devait aller dans une friperie avec une amie, activité à laquelle il m'avait gentiment incrusté. Par contre, l'amie en question avait perdu son chat dans la matinée et ne pouvait par conséquent pas se pointer au rendez-vous. C'est ainsi qu'à deux, nous partons dans les rues de Montréal, de rue en rue, commerce en commerce, nous buvons une Sloche et nous bavardons, nous dinons. Finalement, son amie arrivera beaucoup plus tard, alors nous allons seuls à la friperie qui vaut bien son paragraphe.
On entre par une porte étroite, tassant les voiles qui descendent du plafond et nous cachent la vue, puis on découvre cette caverne d'Ali Baba version hippie, envahie par les voiles, les plumes et les mannequins pour le plupart partiels suspendus un peu partout. La caissière nous offre un verre de thé glacé gratuit...sacré magasin, mais le meilleur est à venir. Au bout du magasin, une ouverture vers une autre pièce dans laquelle se trouve , comment expliquer, une espèce de piscine de vêtements à 1$. Ok, ça ressemble pas vraiment à une piscine, mais c'est pour donner l'image. On monte quelques marches, on enlève nos chaussures, et on plonge dans cet immense foutoir à vieilles fringues. Mission: trouver le voile noir qu'il a vu la semaine d'avant. C'est peine perdue, on trouve des jeans déchirés de l'entre-jambe, des morceaux du plus mauvais goût qu'il soit, des bobettes brésiliennes, des brassières, mais pas de voile. Infructueux mais amusant.
Alors on ressort et on continue la rue, nous arrêtant dans les 3 magasins de surplus d'armé qu'on y trouve à quelques pas l'un de l'autre. Masques à gaz, chapeaux de marine, poignards: on y trouve tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne. Sans blague, il y a des trucs cools. J'ai trouvé une boîte à munitions qui m'aurait fait une si sympathique boîte à lunch mais comme elle pesait 2 tonnes vide, j'ai laissé faire. Un peu d'esprit pratique, quand même.
Plus loin sur la rue, on tombe dans le quartier chinois, alors nous parcourons les magasins cheapo du quartier chinois. Chats dorés qui hochent la patte à l'infini et autres bébelles de grande classe: on y trouve tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne.
On sort finalement du quartier chinois, il fait soleil, il fait chaud, on a chaud, ça fait longtemps qu'on marche, alors on s'assoit à l'ombre. Texto de l'amie au chat perdu: elle arrive. On se relève, on va au métro Berri la rejoindre. Sur le chemin, on voit cinq mariées, et tout ce qui vient avec, sur la même rue. Apparemment, c'était un gros jour pour les mariages sur Notre-Dame hier.
On rejoint l'amie, sympathique jeune dame puis la journée de flânage se poursuit. Je n'entrerai pas dans les détails, ça fait déjà un bon bout que je déblatère, mais pour faire vite, peinture à l'eau chez Van Houtte, à la recherche des boucles d'oreilles en plume, à la recherche du Lush, qui finalement est fermé, escapade au Urban Outfitters, à la recherche d'une poutine, poutine, métro et bye bye.
Ce fut une super journée, beaucoup de marche encore une fois, j'arrive chez moi exténué avec l'intention de prendre une douche et de calmement mater un bon film bien léger. Évidemment, en entrant dans la chambre, par réflexe, je vais faire un tour sur Facebook, et je vois que M.B. (gardons un minimum d'anonymat), seul et unique montréalais de ma connaissance avant aujourd'hui (à part ma cousine, mais Brossard, c'est pas Montréal), a été coupé à la job et se cherche un compagnon de vedgage pour la soirée...oserais-je? Il doit sans doute avoir sa bande d'amis beaucoup plus intéressants et moins perdus, ai-je rapport? Le saoûle-je? J'ai peur qu'il pense que comme j'ai personne d'autre, je le prend comme un bouche-trou, ce qui n'est tellement mais tellement pas le cas. Attitude de loser, de la marde, je m'essaye et au pire ce sera non, moi, j'ai envie de le voir. Finalement, on s'est tapé un vieux film d'horreur italien et j'ai dormi sur son canapé.
Me revoilà ce matin, cet après-midi en fait, c'est dimanche, je n'ai jamais aimé les dimanches, c'est une journée ennuyeuse et aujourd'hui sera sans doute une journée ennuyeuse mais que voulez-vous, il y en a comme ça. Je commence mes cours dans la semaine alors j'ai bien hâte.
Les dimanches sont rarement palpitants mais, il faut bien recharger ses batteries une fois la semaine
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