vendredi 27 août 2010

Comment différencier un gros cimetière d'un énorme cimetière

Allo les amigos! J'arrive à l'instant de l'Avenue Mont-Royal, il est seulement 23h30, et j'avais pas prévu d'arriver si tôt. En fait, mon plan, c'était d'aller voir une performance du DJ Frigid au bar Belmont, j'y suis allé, et j'ai réalisé que j'étais seul, fatigué, et qu'en fin de compte ça me tentait plus trop. J'avais «spotté» l'événement dans le Voir montréalais, même principe que le Voir Québec mais qui a la forme d'un vrai journal et non d'une feuille pliée en deux. J'm'étais dit que j'allais faire mon cool en me présentant aux événements annoncés dans ce très «preppy» journal mais finalement, j'ai plutôt décidé de repasser à la Boîte Noire, qui se trouvait sur mon chemin, de m'ouvrir un compte et de me louer un bon film espagnol pour combler mon vendredi soir. J'ai donc maintenant ma carte de membre de la Boîte Noire pour la vie et le DVD de Dans les ténèbres jusqu'à lundi 23h00.

Quand je vous dit que je suis un peu fatigué ce soir, c'est pas du «fake». Aujourd'hui, je suis parti à la découverte du Mont-Royal, qui ne se trouve pas bien loin de chez moi mais que j'ai tout de même mis un bon moment à trouver. Sur Google Map, ça avait pas l'air si compliqué: je me rend sur le Boulevard Mont-Royal et je le suis jusqu'au gros cimetière, je traverse le gros cimetière et à un moment donné j'arrive. Se rendre jusqu'au gros cimetière, c'est pas pire, mais c'est rendu là que ça se complique, parce qu'en fait ce n'était pas un gros cimetière que je cherchais mais un cimetière énorme. C'est comme ça que je me suis d'abord ramassé dans le gros cimetière juif avant de réaliser que celui que je cherchais était juste à côté.

Je ressort et je me rend dans le Complexe funéraire du Mont-Royal, je n'ai jamais vu telle métropole mortuaire, alors parmi les innombrables chemins, je décide de suivre ceux qui vont vers le haut, je me dis que le Mont-Royal, ça doit se situer en hauteur. Alors je monte, je monte, je monde, sérieusement, je commence à être fatigué, j'arrive à une clôture. Je me dis «Yes! Je suis arrivé au bout, la sortie doit être pas loin!» alors je continue le chemin, et le chemin redescend. Indescriptible fût ma déception. Je décide alors de sortir du cimetière, il doit bien y avoir un autre moyen de se rendre sur le mont, en suivant le Boulevard Mont-Royal par exemple, à moins qu'il ne porte vraiment très mal son nom. Je redescend, et je me rend compte qu'il y a tout un côté du cimetière où je ne suis pas allé...et Google disait de passer par le cimetière. J'ai tout mon temps, alors je me lance et après avoir visiter, sans mentir, chaque recoin du cimetière, je trouve l'entrée sud...juste en face du parc du Mont-Royal, qui se trouvait finalement tout en bas. Au moins, j'ai fini par trouver.

Vraiment, toute cette escapade en a valu la peine. Je me suis d'abord rendu jusqu'au belvédaire qui offre une incroyable vue sur la ville, que j'ai immortalisée grâce à la magie du cellulaire qui prends des photos, mais comme je ne connais pas encore le tour qui consiste à transférer les photos du téléphone au Mac (je n'ai plus d'ordi, désormais, j'ai un Mac), vous devrez attendre un peu pour les voir.

Après, je me suis mis en tête de voir la fameuse croix du Mont-Royal. Inexplicablement, j'ai décidé de suivre des sentiers déserts à travers le bois pour m'y rendre, me disant probablement que tous les chemins mènent à Rome et que la fameuse croix doit-être immanquable. Je traverse les bois, me sentant complètement ailleurs que dans cette grande ville de Montréal, et je tombe sur un gros chemin que je suis...longuement...jusqu'au belvédaire, avant de me rendre compte que le chemin vers la croix était très bien indiqué sur un panneau. Je le suis, et je me rend à la croix. J'imagine qu'elle est mieux la nuit, toute illuminée, parce que franchement, j'ai été un peu déçu, disons que c'est pas si majestueux que ça. J'ai tout de même pris une photo.

À ce moment là, ça faisait très longtemps que je marchais, et mes ampoules de la veilles s'étaient fait de nouvelles copines. Je me suis donc arrêté dans un parc peuplé d'arrogants écureuils, je me suis assis au pied d'un arbre et en bon rat de bibliothèque, j'avais un livre dans mon sac, alors j'ai lu du Monique Proulx, la très montréalaise Monique Proulx, assis sur le gazon dans un parc sur le Mont-Royal, et je me suis senti en voie de devenir moi-même très montréalais.

Sur le chemin de retour, dans le cimetière, j'ai remarqué qu'il y avait une ligne verte sur l'asphalte qui indiquait le chemin entre l'entrée sud et l'entrée nord. Décidément, la vie n'est pas si compliquée ici quand on se calme un peu le pipi.

Bon, c'en est assez pour aujourd'hui, je vais écouter mon film d'Almodovar.

P.S. J'ai oublié de dire que ce soir, en revenant du métro, j'ai reçu un texto qui disait «demain 11 heures au banc rond au centre du metro berri ca te va?» À suivre...

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